Taïba : Paradoxe d’une riche commune aux populations misérables

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La gestion de la commune de Taiba Ndiaye (département de Tivaouane) par le maire Alé Lô a été vivement décriée par un fils du terroir, résident en France. Dans un texte intitulé « Taïba : Paradoxe d’une riche commune aux populations misérables », dont copie est parvenu à Seneweb, Guillaye Guèye qui se présente comme ingénieur cadre et président Renouveau communal de Taïba, tire sur le maire qui selon lui, « continue à hypothéquer et à dilapider les ressources publiques des populations ».
D’où son appel à la démission. Une réponse à la sortie de Alé Lô sur la Rfm, au cours de laquelle il a tenu, déplore Guillaye Guèye, des « balivernes du genre: La commune de Taïba Ndiaye n’a rien à envier aux autres communes du Sénégal; Que ses étudiants gagnent deux (2) à trois (3)millions dans les cuvettes des ICS pendant les vacances ; Que les entreprises sont bien appréciées de par leurs indemnités, RSE, patentes création d’emplois au profit des populations… ».
 L’ingénieur, lui, estime que la situation socio-économique sur le terrain prouve le contraire et va de mal en pis durant les trois (3) décennies de son règne. Non sans rappeler que la commune de Taïba Ndiaye abrite aujourd’hui trois (3) grandes entreprises (lCS, Tobène Power, et le plus grand Parc Eolien de l’Afrique de l’Ouest en phase d’installation). Toutefois, souligne-t-il, « les retombées en termes d’indemnités, de patentes, de RSE et d’emplois ne profitent guère aux populations.
Ces nombreuses entreprises privées, implantées sur les champs agricoles accentuent la pauvreté, la misère et la pollution dans la commune ». Guillaye Guèye indexe entre autres : « Une expropriation abusive des terres agricoles, principale source de subsistance des pauvres paysans; une indemnisation dérisoire au détriment de leurs champs agricoles et manguiers; source de revenus; une pollution des ICS et Tobène Power qui tue à petit feu la population et dégrade l’environnement.
Des villages comme Gade, Ngomène perdus au cœur des ICS sont asphyxiés par l’exploitation de la mine de phosphate… » A l’en croire, cette situation est la résultante d’un « laxisme, de nébulosité, de clientélisme, d’amateurisme et de gabegie dans la gestion des deniers publics de la commune entraînant une situation de précarité, de souffrance et d’exode des jeunes vers la capitale ».
« Alors, conclut-il, le vieux maire qui a passé presque la moitié de son existence à diriger cette riche localité, vu la situation qui prévaut dans cette commune depuis maintenant tant d’années, aurait mieux fait de se taire. Quand on méconnaît autant ce sacerdoce de servir ses administrés, on doit avoir l’élégance de plier bagages et de céder la place.»

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