
Africa-Press – Senegal. Agence Ecofin) – La Banque africaine de développement a contribué en 2015 au financement d’un programme visant à améliorer les rendements des agriculteurs dans la vallée de Boukitingho, au sud du Sénégal. Aujourd’hui, cet appui a porté ces fruits et booste la productivité des paysans.
Dans la vallée de Boukitingho et certaines autres régions du Sénégal, les paysans ont longtemps été confrontés aux effets du changement climatique, ou encore à la remontée du sel sur les cultures de riz. Ces situations ont entraîné la perte d’hectares de terres cultivables, réduisant la productivité des agriculteurs.
En 2015, le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et Nutritionnelle en milieu rural au Sénégal (P2RS) a été mis en place et a obtenu un appui financier de 34,13 millions USD de la Banque africaine de développement. L’idée était de mettre en place des solutions pour récupérer les terres salées, permettre aux cultivateurs d’accroître leur production rizicole et relancer d’autres activités.
Les agriculteurs ont bénéficié avec cette initiative, de la mise en place d’une digue anti-sel de 1 516 mètres, composée de quatre ouvrages de régulation de l’eau. « Depuis que nous avons la digue, nous avons retrouvé notre motivation pour développer la riziculture, une bonne partie des parcelles a été récupérée et la vallée de Boukitingho est complètement protégée des remontées salines. Les superficies cultivées augmentent chaque année ainsi que les rendements » a déclaré Hilaire, l’un des agriculteurs bénéficiaires, selon les propos rapportés par le groupe de la BAD.
Le programme a permis aux paysans de récupérer en quelques années les terres perdues, d’améliorer leurs rendements, et d’investir dans d’autres activités. « Nous n’aurions jamais pensé réaliser un chiffre d’affaires de 125 000 FCFA par jour, alors que nous étions à 60 000 FCFA auparavant. Maintenant, nous employons des jeunes et des membres de notre famille, et le lait que nous transformons est de meilleure qualité » ajoute Seydou, l’un des bénéficiaires.
Le projet a également permis aux éleveurs de bénéficier de 3 654 têtes d’animaux, de formations, d’encadrements techniques, et d’un système de pasteurisation et de refroidissement solaires pour la transformation du lait de vache. Hormis la vallée de Boukitingho, 6 autres communes (Fatick, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Matam, Ziguinchor) ont aussi été bénéficiaires de cette initiative qui se présente comme un exemple de soutien à l’entreprenariat agricole sur le continent.
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