Africa-Press – Senegal. Le discours sur l’histoire de l’art ne prend pas suffisamment en compte la spécificité de la production artistique de l’Afrique, estime l’universitaire et écrivain sénégalais Felwine Sarr.
‘’Tout ce qui constitue la spécificité de notre production esthétique n’est pas assez représenté dans le discours sur l’histoire de l’art’’, a-t-il soutenu, lundi, à l’ouverture du colloque scientifique de la 14e Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’Art, 19 mai-21 juin).
Les réflexions menées durant les trois jours (23-25 mai) de ce colloque devraient permettre d’analyser la contribution de l’art contemporain africain à l’histoire de l’art, selon Felwine Sarr, le président des rencontres scientifiques du Dak’Art.
Ainsi à travers ‘’Ĩ Ndaffa#’’ (Forger), le thème du Dak’Art 2022, ‘’une réflexion théorique et analytique sera proposée durant ces échanges’’, a-t-il dit.
M. Sarr ajoute que diverses questions seront prises en compte, parmi lesquelles la question de la grammaire de la création artistique africaine.
Les débats vont aussi porter sur ‘’la manière dont la production des œuvres d’art sur le continent doit entrer dans le grand récit de l’histoire de l’art’’. Il s’agit de ‘’réfléchir sur les modalités esthétiques et les temporalités’’, a expliqué Felwine Sarr, qui est également musicien.
Il enseigne la philosophie africaine contemporaine et diasporique à Duke University, aux Etats-Unis, et est coauteur, avec l’historienne d’art française Bénédicte Savoy, d’un rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain conservé dans les musées français.
Selon lui, des rencontres telles que le colloque scientifique du Dak’Art ‘’invitent à la transmutation des concepts et à la fondation de nouveaux sens’’.
Des commissaires d’exposition, des historiens de l’art et des artistes participent à cette réflexion qui se poursuivra jusqu’à mercredi.
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