Africa-Press – Senegal. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale s’est doté d’un plan de développement de ses ressources humaines dont l’un des ambitions est de contribuer à la mobilisation des ressources pour alimenter un budget estimé à 48. 794.996. 654 de francs CFA.
Le Plan national de développement des ressources humaines de la santé et de l’action sociale (PNDRHSS) 2020-2028 a été validé jeudi au cours d’un atelier tenu à Dakar.
Il se veut « un document stratégique et un cadre d’évolution en vue d’améliorer les ressources humaines dans le domaine de la santé », a expliqué le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Alassane Mbengue.
Le ministère de la Santé est parti de « plusieurs constats » pour mettre en place ce plan, parmi lesquels l’insuffisance des ressources humaines, le déficit de qualification de certains agents et une inégale répartition des effectifs sur le territoire national, a indiqué M. Mbengue.
Selon lui, « l’un des défis de ce plan, c’est la mobilisation des ressources avec un budget estimé à 48. 794 996 654 FCFA ». « Il faut compter sur ses propres ressources mais il faut aller vers les partenaires et les convaincre de la nécessité de financer ce plan en plus des collectivités territoriales et du secteur privé », a-t-il dit.
Présentant ce plan, Dame Camara, en service à la Direction des ressources humaines du ministère de la Santé, a noté « plusieurs défis » pour « corriger les déséquilibres et la mise en œuvre d’une stratégie de fidélisation des RH dans les zones dites difficiles ».
Il a cité le renforcement des effectifs dans toutes les catégories socio-professionnelles du secteur, particulièrement des médecins spécialistes, des assistants sociaux et des agents d’hygiène, ainsi que le bon maillage du territoire national en ressources humaines qualifiées.
Il s’agit selon lui de « définir les voies et les moyens pertinents pour acquérir, gérer, développer et promouvoir des ressources humaines de qualité et en quantité suffisante, à l’horizon 2028, afin de contribuer à l’atteinte de la couverture sanitaire universelle en assurant la disponibilité des ressources humaines qualifiées et motivées, conformément aux besoins des structures sanitaires et sociales ».
Dans cette perspective, il a évoqué « quatre axes stratégiques dont l’amélioration de la production et développement des RH, l’amélioration de l’environnement de travail et le renforcement du dispositif de gouvernance des RH et du partenariat ».
Revenant sur ledit plan, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale a souligné que ce document « constitue une déclinaison de la ligne d’action n° 20 du Plan national de développement sanitaire et social (2019-2028) ».
« Il (le plan) a posé, sur le secteur, un regard diagnostic qui a mis en relief des questions pouvant impacter négativement le système de santé et de protection sociale, et compromettre sa contribution au développement économique et social du pays », a-t-il ajouté. Ces questions concernent notamment le « déséquilibre dans la répartition du personnel de santé et de l’action sociale sur le territoire national ».
M. Mbengue cite également le « déficit en personnel dans certaines spécialités », les « écarts par rapport aux normes professionnelles définies par le ministère et aux ratios de comparaison édictés par l’OMS », ainsi que « l’absence d’un plan de production, d’acquisition et de développement continu des ressources humaines ».
« Actuellement, nous sommes quelque 21.000 agents répartis sur l’ensemble du territoire » national, a lancé le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
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