Nous avons le plaisir, à l’occasion de votre visite en Côte d’Ivoire du 20 au 22 décembre 2019, de nous adresser à votre auguste personne, pour partager avec vous, les réalités de l’Etat de Droit, de gouvernance, de démocratie, des libertés individuelles, de la transparence de l’élection présidentielle en octobre 2020, du respect de la constitution et de la réconciliation dans notre pays, la Côte d’Ivoire,
Excellence Monsieur le Président, nous voulons vous parler de la Côte d’Ivoire actuelle de 2019, sous le régime de son Excellence le Président Alassane Ouattara, avec le parti unifié RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix)ayant pour principale doctrine: la pensée unique. Nous voulons vous en parler aux différents niveauxci-après :
La séparation des pouvoirs (Exécutif, Législatif, Judiciaire) n’existe pas. On note l’immixtion de l’Exécutif dans les procédures et les décisions des juridictions.
Cela conduit à des poursuites et condamnations arbitraires (Les cas du Maire AKOSSI BENDJO, Le président nationale de la Jeunesse du PDCI-RDA, le Député Alain LOBOGNON, Jacques MANGOUA, Président du Conseil Régional du GBÊKÊ, etc.)
L’égale chance pour tous les citoyens devant l’emploi, la santé, l’éducation, le logement, estdevenue une utopie, des annonces sans actions, sans suite. Pour cause : le népotisme, clanisme et le clientélisme sont les vrais programmes de gouvernement du régime au pouvoir pour l’emploi. Pour être admis dans l’administration, pour accéder à des responsabilités, il faut avoir la coloration politique qui convient ou être d’un certain groupe ethnique et avoir la pensée unique du régime RHDP.
3- DES LIBERTES INDIVIDUELLES
Les libertés d’expression et d’opinion n’existent pas. Les faits probants ci-après en témoignent :
La bonne gouvernance n’existe pas en Côted’Ivoire, sous le régime RHDP parti unifié :
L’élection présidentielle qu’impose la Constitution en octobre 2020, contient dans sa préparation, tous les germes de la violence, des troubles et de la guerre ; pour preuve :
Par contre, la délivrance frauduleuse des cartes nationales d’identité aux étrangers est en cours pour les constituer en électeurs comme l’a annoncé par le porte- parole du RHDP, le Ministre KOUASSI ADJOUMANI.
L’article 55 de la constitution limite le nombre de mandats présidentiels à deux (2).
La constitution de novembre 2016 stipule à son articles 183 que tous les articles et clauses de celle d’aout 2000 qui n’ont fait l’objet de modification, restent en vigueur. Cet article dans son application n’autorise pas le Président Alassane Ouattara à briguer un troisième mandat.
Le président de la République a déclaré lors de sa visite au nord du pays et au cours d’un meeting qu’il se présentera à l’élection d’octobre 2020 si ses adversaires politiques de sa génération s’y présentent malgré l’interdiction qui s’impose à lui.
Suites aux crises politiques successives qu’a connu notre pays, le Président de la république Alassane Ouattara n’a pas fait de la réconciliation nationale sa priorité.
Il existe de nombreux prisonniers politiques et militaires dans nos prisons.
Le président de la République, à travers ses avocats, refuse le retour du Président Laurent Gbagbo et du ministre Blé Goudé malgré leur acquittement par la Cours Pénale Internationale.
Les ivoiriens ne sont pas rassemblés.
CONCLUSION
Notre démocratie est menacée et nos libertés piétinées, bafouées. Nous sommes dans une « dictocratie ». Au surplus, L’Etat de Côte d’Ivoire, la République, « la Chose Publique », est menacéedans son existence même.
Le gouvernement RHDP est incapable de solutions, face à la misère généralisée qu’il a produite sur tout le territoire national en 9 ans, malgré un accroissement exponentiel de la dette publique qui est passée de 2 214 milliards francs CFA en 2012, à 11 607,77 milliards fcfa en 2018 et finira surement à 14 000 milliards ou 15 000 milliards de fcfa en 2020.Ce régime a atteint ses limites en matière de gouvernance de la chose publique.
Aussi, nous vous exhortons à avoir un regard bienveillant sur la situation désespérée de notre pays pour sauver les paramètres macroéconomiques ivoiriens, la démocratie et assurer l’Etat de droit dans l’intérêt bien compris de nos deux pays.