Africa-Press – Senegal. La Cour des comptes a reçu une volée de bois vert, à la suite de la publication de son rapport sur la gestion des finances publiques de 2019 à mars 2024. Le document dresse un bilan catastrophique marqué par une dette sous-évaluée estimée à plus de 18 500 milliards de francs CFA (soit 99 % du PIB), un déficit budgétaire (re) calculé autour de 12,3 % (contre 4,9 % annoncé par l’ancien régime), entre autres « anomalies » décelées.
Une publication polémique qui a valu au Sénégal une dégradation de sa note souveraine. Au même moment, la cour a essuyé de vives critiques des dignitaires de l’ancien régime qui pointent entre autres griefs, le non-respect du principe du contradictoire et l’absence de signature sur le document publié sur la plateforme officielle de l’institution.
Face à cette vague de critiques, le magistrat Aliou Niane, président de la Chambre de discipline financière (CDF) de la Cour des comptes, a profité d’une cérémonie de dédicace, ce dimanche 6 avril, pour apporter des clarifications sur certaines questions. D’abord sur le timing de production du rapport, selon le magistrat, la cour a appliqué de « façon pertinente les dispositions régissant les procédures de la cour ».
En ce qui concerne la règle du contradictoire, le magistrat signale qu’elle a été respectée jusqu’au bout. Ce qu’il faut savoir, selon lui, c’est que « l’audit des finances publiques ne concerne pas les ministres, mais les administrations qui ont produit les données. Et le contradictoire a été respecté avec ces administrations ».
Une autre critique balayée d’un revers de la main est l’absence de signature. M. Niane déclare que le rapport a bel et bien été signé.
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