Dette Cachée, Base Légale Introuvable: Mbow Demande ArrêT

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Dette Cachée, Base Légale Introuvable: Mbow Demande ArrêT
Dette Cachée, Base Légale Introuvable: Mbow Demande ArrêT

Africa-Press – Senegal. Abdou Mbow (Takku Wallou) met le gouvernement au défi de la transparence et de la légalité. À l’Assemblée nationale, ce samedi, l’examen de la loi de finances a été marqué par une intervention frontale du député Abdou Mbow, qui a déposé une question préalable tendant à empêcher toute délibération. En cause: « l’opacité persistante autour de la « dette cachée » évoquée par le gouvernement et les doutes sérieux sur la base juridique de la loi de finances ».

« Où sont les preuves de la dette cachée? »

Dans une prise de parole sans détour, Abdou Mbow a exigé la publication intégrale des documents ayant servi à établir l’existence de cette dette. Il a cité notamment le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF), le rapport provisoire de la Cour des comptes, les bulletins statistiques de la dette, absents depuis juin 2024, et le rapport du cabinet Mazars. Selon le député, ces documents sont indispensables pour apprécier « la véracité, l’ampleur et les responsabilités » liées à cette dette que l’exécutif présente comme l’origine majeure des difficultés économiques actuelles.

Combien cette dette coûtera-t-elle aux Sénégalais en 2026?

Allant au fond du sujet, Abdou Mbow a interpellé le ministre sur un point précis: « Quel est le montant supplémentaire prévu dans la loi de finances 2026 pour le remboursement de cette dette dite cachée? » Pour le parlementaire de Takku Wally, l’intégration annoncée de cette dette dans les chiffres officiels doit impérativement se traduire par des lignes budgétaires claires et chiffrées, afin d’éclairer la représentation nationale et l’opinion publique.

Au-delà de la question financière, Abdou Mbow a soulevé un problème de légalité. Il a rappelé que la loi de finances repose sur la loi portant système de planification nationale, adoptée en 2019, qu’il estime aujourd’hui soit caduque, soit manifestement violée dans son application. Dès lors, une question centrale se pose, selon lui: « Sur quelle base légale repose la loi de finances que nous voulons voter aujourd’hui? » Le député s’est également interrogé sur la validité juridique des actes de gestion pris sur la base d’une loi-cadre qui ne serait plus appliquée.

Majorité et gouvernement balayent la requête

La majorité parlementaire a immédiatement rejeté la question préalable, accusant Abdou Mbow de vouloir retarder les travaux. Le ministre a, de son côté, défendu un exercice « sérieux, républicain et conforme aux exigences légales », affirmant que l’état des lieux de la dette a été réalisé et validé avec les partenaires techniques et financiers. Il s’est notamment appuyé sur une loi adoptée en 2022, dont l’article 24 définit le référentiel des politiques publiques, pour justifier la poursuite des débats.

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