la pétanque fédère des adeptes de tous horizons

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Africa-PressTchad. Le Tchad compte une Fédération tchadienne de pétanque et rien que sur la ville de Ndjamena, il existe une quinzaine d’équipes de joueurs de pétanque dont certains sont des joueurs professionnels.

Ils sont fonctionnaires, chômeurs, chauffeurs de taxi, et tous les jours, entre 16h et 18h, ils se retrouvent dans ce stade de Ndjamena, pour jouer aux boules ! Ici on oublie tout : la politique, le chômage, les difficultés…

« Il s’agit d’un véritable moment de détente », explique Hervé Garlem, les yeux rivés sur le terrain. « J’aime les boules ! C’est passionnant et je joue presque tous les soirs. J’ai du temps, on n’a pas de stress… Là, je reviens des courses avec les amis », dit-il. Puis il poursuit : « Nos aînés jouaient à l’époque au camp militaire. On regardait et c’est comme ça que j’ai appris à jouer. »

Pratique cosmopolite
Amateur, professionnel, ici tout le monde se mélange. Ndjamena compte plus d’une centaine de joueurs licenciés, explique Mahamat Issen, membre de la Fédération tchadienne de pétanque. « Il y a des amateurs et des joueurs professionnels, mais presque quatre ou cinq joueurs que je vois sont dans l’équipe nationale. Ils ont participé à des compétitions internationales à Marseille, Madagascar, etc. »

« La semaine passée nous avons invité l’équipe nationale du Cameroun ici. Ils nous ont donné des leçons de football et nous, on leur a donné des leçons de pétanque », dit-il, fier des prouesses de son équipe nationale. Il n’hésite pas à ajouter : « En 2015, le Tchad a été vice-champion d’Afrique. Cela veut dire que nous sommes un pays ancien. Malgré les difficultés, c’est une équipe qui existe. »

La famille de la pétanque
Sur ce terrain ce jour-là, un professionnel est présent. Idriss Komé est le tireur de l’équipe nationale du Tchad. C’est son père qui lui a appris à jouer. « Vous savez, les boules ici au Tchad, ce sont les militaires qui connaissent bien. C’est venu avec eux. Mon père était un ancien combattant, c’est comme ça que j’ai appris avec mon papa. Les boules, c’est la France ! C’est pour ça qu’on a appris », raconte Idriss Komé.

La pétanque est comme une évidence. « Moi ça me plaît, c’est un sport que j’aime beaucoup. Ça se pratique avec les amis ; c’est même devenu comme une famille. En 2013, on a battu l’Angleterre 13 à 0 ! L’Équateur pleurait même… », dit-il, avec un sourire empli de malice.

Marseille, Antananarivo, Desbiens au Canada… L’équipe du Tchad a été sélectionnée pour le prochain Championnat du monde de pétanque qui devait se tenir en juillet en Suisse et qui vient d’être annulé en raison de la situation sanitaire.

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