Africa-Press – Tchad. La première édition du Salon National de l’Élevage du Tchad s’est tenue du 20 au 25 décembre 2025 à la Place de la Nation, marquant une étape majeure dans la valorisation d’un secteur clé de l’économie nationale et de l’identité culturelle du pays.
Avec un cheptel numériquement impressionnant estimé à 156 632 251 têtes, comprenant des bovins, ovins, caprins, camélidés et autres espèces, auxquels s’ajoutent 37 476 119 sujets de volailles, le Tchad s’impose aujourd’hui comme l’un des plus grands pays d’élevage au monde. Le pays occupe par ailleurs le premier rang mondial en matière de cheptel camelin, avec 11 391 044 têtes, devançant des nations reconnues dans ce domaine telles que la Somalie, le Soudan, le Kenya et l’Arabie saoudite.
Présidant la cérémonie de clôture, le ministre de l’Élevage et de la Production animale, Pr Abderahim Awat Atteib, a souligné l’importance stratégique de ce secteur. « Ceci est un patrimoine à préserver, une richesse inestimable et une fierté nationale », a-t-il déclaré.
Le Salon National de l’Élevage a permis de présenter les différentes races animales afin de mettre en lumière la richesse du patrimoine animal tchadien. Il a également servi de vitrine pour l’innovation, offrant aux artisans et aux éleveurs l’opportunité de présenter leurs produits, notamment des produits transformés alliant tradition et modernité. L’événement a favorisé les échanges entre acteurs locaux et internationaux, ouvrant la voie à des partenariats stratégiques pour le développement des filières animales, tout en sensibilisant le public à l’importance d’un élevage durable et respectueux de l’environnement.
Selon le ministre, les expositions, les échanges techniques, les rencontres entre acteurs et partenaires, ainsi que les activités de sensibilisation ont confirmé que l’élevage demeure un facteur essentiel de l’identité culturelle tchadienne. Il constitue également l’un des piliers stratégiques de l’économie nationale et un levier majeur pour l’emploi, la cohésion sociale et la résilience face aux défis climatiques.
« Ce Salon a également été un espace de dialogue et de construction collective, où des idées concrètes ont émergé, où des partenariats ont été esquissés et où une dynamique nouvelle s’est installée pour la transformation locale et durable de nos filières animales », a ajouté le Pr Abderahim Awat Atteib.
À cet effet, il a suggéré aux plus hautes autorités l’institutionnalisation du Salon et sa réédition de manière tournante dans les provinces. Une initiative qui permettrait de faire découvrir les savoir-faire des différentes communautés rurales en matière de conduite de l’élevage des camelins, bovins, équins, ovins et caprins, avec des impacts mesurables sur le bien-être animal, la production laitière et la production de viande.
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