Cinq affaires criminelles examinées par la justice à Ati

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Africa-PressTchad. C’est en présence du secrétaire général de la province du Batha, des responsables administratifs, civils et militaires, que la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Mongo a ouvert lundi dernier son audience solennelle au Palais de justice de la ville d’Ati. Dans son intervention, le président de la Chambre criminelle de la Cour d’appel, Me Naïmia Fulgent, a souligné que cette cérémonie marque la rupture des sessions criminelles par la loi n°08/PR du 09 juin 2020. Les sessions criminelles sont remplacées par les Chambres permanentes criminelles. Désormais, les Chambres permanentes sont considérées comme des Chambres ordinaires, à l’image des chambres civiles, correctionnelles, sociale et autres. Cinq dossiers liés à des viols et assassinats ont été examinés.

La première affaire concerne Adoum Zakaria contre Hissein Mahamat. Hissein Mahamat, né à Koundjourou, âge de 28 ans environ, est marié et père de cinq enfants. Il est accusé d’avoir violé Zenaba, mineure âgée de 13 ans. Ce dernier reconnait les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, son avocat remet en cause la minorité de la fille car, selon lui, aucune pièce justificative n’est présentée par la partie civile. Le bâtonnier émet donc des réserves sur la charge retenue contre son client qui est de 20 ans de prison et des dommages-intérêts d’un montant de 1 080 000 FCFA réclamé par le père de la fille. Le délibéré est attendu ce mardi.

Le deuxième dossier est l’affaire Alhadj Brahim Cherif contre Abdoulaye Bebé. Le présumé coupable Abdoulaye Bebé âgé de 20 ans, domicilié à Ati, est accusé d’avoir violé Mariam Adam, mineure de son état et âgé de 14 ans. Ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés. Il ajoute qu’il est accusé d’avoir donné la grossesse à cette dernière et non de l’avoir violé. Selon les réquisitions du procureur, Mariam Adam, la victime, est déjà proposée en mariage à un certain Moustapha qui a déjà versé la dot. L’affaire est envoyée en délibéré pour le 19 janvier 2021.

Le troisième dossier est l’affaire de Moussa Siaka contre Chaltout Outman, la cinquantaine révolue, marié et domicilié à Gambir. Il est accusé d’avoir violé Fatimé Idriss âgée de 14 ans. Chaltout Outman nie les faits qui lui sont reprochés. Après des propos contradictoires, le procureur dans ses réquisitions déclare Chaltout Outman coupable et demande une condamnation à 20 ans d’emprisonnement ferme. L’avocat de l’accusé regrette l’absence de la partie civile. Toutefois, il s’appuie sur les propos de la victime Fatimé Idriss. L’avocat évoque la responsabilité totale et la maturité de la fille. L’avocat rejette en bloc le certificat médical et l’acte de naissance, délivrés à cette dernière. Il demande donc que son client soit acquitté au bénéfice du doute, bien que les parents de la fille réclament une répartition de 1 750 000 FCFA. L’affaire est mise en délibéré pour ce 19 janvier 2021.

Le quatrième dossier est l’affaire d’Issa Assafi contre Barkaï Allah. Ce dernier est accusé d’avoir tué son ex-épouse. Il n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. D’après Barkaï Allah, c’est suite aux propos injurieux de son ex-épouse qu’il a décidé de réagir. Il décida un jour d’intercepter la victime qui rentrait du marché pour l’achever à coups de couteau. L’affaire est mise en délibéré pour ce 19 janvier 2021.

Le cinquième et dernier dossier est l’affaire Paulo Dinguadjim contre Hassan Mahamat. Ce dernier est accusé d’avoir violé Annais Paulo, âgée de 10 ans, élève de son état. L’auteur présumé n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. L’affaire est mise en délibéré pour ce mardi. C’est sur cette note que l’audience de la première journée a pris fin pour reprendre ce mardi.

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