le problème de port d’armes en milieu scolaire et universitaire inquiète

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Africa-PressTchadLa circulation illégale d’armes au Tchad, donne naissance au phénomène de port d’armes en milieu scolaire. Une situation qui découle de la culture de violence développée par les Tchadiens, selon le sociologue Douka Ehba.

Ce n’est pas nouveau mais c’est un comportement qui souille le milieu scolaire qui est pourtant un lieu de brassage, d’apprentissage et de partage de connaissances. Le port d’armes en milieu scolaire, c’est de ce phénomène qu’il s’agit. Pour des raisons ou objectifs qu’on ignore, certains apprenants se rendent souvent à l’école avec des armes (blanches ou à feu). “Chose qui va à l’encontre des principes de l’éducation“, souligne le sociologue Douka Ehba.

L’on se souvient encore de ce qui s’est passé à l’Université HEC Tchad où un étudiant à tiré une balle dans la jambe de son collègue, parce que ce dernier se moquait de lui. Si ce n’est pas entre apprenants, les violences armées ciblent aussi les enseignants ou le corps administratif. Mais dans certaines circonstances, elles débordent le milieu scolaire et sévissent dans les quartiers. Le 8 février 2021, un groupe d’élèves du lycée Élites de Sabangali, armé de pistolets et de gaz lacrymogènes s’est attaqué à un groupe de clandomen dudit quartier, obligeant l’intervention de la Police.

Visiblement, cette situation s’explique par “la culture de violence que les Tchadiens développent”. Si l’école, malgré les instruments dont elle dispose pour faire régner l’ordre n’a pas pu faire grand-chose, les parents qui sont les premiers éducateurs ont une lourde part de responsabilité. Car, il leur revient le devoir d’inculquer la culture de la paix à leurs progénitures. “C’est aussi eux qui doivent sanctionner les enfants quand ils développent une culture de violence”, martèle le sociologue.
Conscient de la circulation ou détention illégale d’armes, le gouvernement a mis en place une commission mixte de désarmement, le 15 juillet 2021. Cette commission a la responsabilité de traduire en justice tous les détenteurs illégaux d’armes à feu.

Mais en attendant, pour un changement positif de la situation, Douka Ehba propose qu’ “il faut faire un travail de sensibilisation en commençant au niveau de la famille pour arriver au niveau de l’école”.

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