Mahamat Idriss Deby face à un destin difficile

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Au Tchad, la junte nomme un gouvernement de transition

Africa-PressTchadSuite au décès de son père, Mahamat Idriss Deby prend la tête de la transition pour 18 mois mais est contesté par l’opposition et la société civile. Malgré les “bruits” de part et d’autres, le nouveau patron du Palais Rose fait la sourde oreille et surprend l’opinion en formant un gouvernement de transition comprenant des membres de l’opposition. Rien ne rassure que Mahamat Idriss Deby finira bien son mandat.

Mais pour l’heure, la population vaque à ses occupations, la peur au ventre. Le président du CMT multiplie des rencontres avec toutes les parties prenantes, pour rassurer sur sa vision, celle d’organiser les élections dans un bref délai, bien que des organisations restent réticentes. Comme celui qui est mordu par le serpent a peur de la corde, dixit un adage populaire, ceux qui applaudissaient l’avènement du MPS en 1990 avec la promesse de la démocratie, ont fini les larmes aux yeux. Toutes les résolutions de la Conférence nationale souveraine de 1993 ne sont pas respectées, notamment sur les violations des libertés publiques, l’interdiction des marches pacifiques, des meetings, des sit-in et des rassemblements.

Mahamat Idriss Deby doit œuvrer pour corriger les erreurs du passé, puisque le régime de son père a brandi l’arme comme forme de langage pendant que la population souhaite sortir du seuil de pauvreté. Si l’administration est une continuité, dit un penseur, Mahamat Idriss Deby doit tout faire pour gagner la confiance de la population, en améliorant l’image démocratique.

La crise actuelle doit interpeller tous, sans aucune intention d’intérêt politique. Si Mahamat Idriss Deby a les yeux pour regarder, il a aussi les oreilles pour écouter la crise de ce peuple assoiffé de changement depuis 31 ans. L’heure n’est pas au partisme, mais à la paix.

PAHIMI PADACKE ALBERT SOUS L’ÉCLAT DE LA PRESSE CETTE SEMAINE
La lumière du projecteur de toute la presse écrite de la semaine est fixée sur la nomination de Pahimi Padacké Albert, le premier ministre de la transition

Dernier ministre du père, premier ministre du fils, lance Abba garde. À la surprise de tous, pendant que l’opinion publique attendait une concertation pouvant débaucher sur la désignation d’une personne qui aura la responsabilité de diriger le gouvernement de transition, le président du Conseil militaire de transition (CMT) a porté son choix sur Pahimi, s’exclame le quotidien Le Sahel.

N’Djamena Hebdo estime que seul le dialogue peut sortir le Tchad du tourbillon d’incertitudes actuelles et de la gestion catastrophique du régime du défunt président. Malgré ça et là, Pahimi a son équipe au complet depuis dimanche.

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