Africa-Press – Tchad. Située à Sarh, chef-lieu de la province du Moyen-Chari, plus précisément au quartier résidentiel dans le 2eme arrondissement, l’école Garage est l’un des établissements scolaires les plus anciens de la province. Fondée en 1956, cette école a contribué à la formation de plusieurs cadres tchadiens qui occupent aujourd’hui des postes haut placés dans l’administration publique et privée. Cependant, malgré son riche passé, l’école est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé.
L’établissement ne dispose d’aucune barrière de sécurité, les latrines sont presque inexistantes, les murs des salles de classe sont fissurés, menaçant de s’effondrer à tout moment. Pire, certains élèves sont contraints de suivre les cours assis à même le sol, faute de mobilier.
Mme Madjissem Johanna, directrice de l’école, tire la sonnette d’alarme: « C’est vraiment lamentable. Nous demandons aux anciens élèves de cette école ainsi qu’au gouvernement de penser à nous. Il faut agir rapidement pour éviter un drame comme celui survenu à Pala, où des murs se sont effondrés sur des élèves. »
Son appel est soutenu par l’enseignante Alidi Bonté, qui insiste sur la valeur historique de l’établissement: « C’est une vieille école qui mérite d’être rénovée ou reconstruite. On ne peut pas laisser ce symbole de l’éducation sombrer dans l’oubli. »Face à cette situation critique, un sursaut collectif s’impose pour sauver l’école Garage, témoin vivant de l’histoire éducative du Tchad.
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