
Africa-Press – Togo. L’Alliance nationale pour le changement (ANC) traverse une zone de turbulences marquée par des défections au sein de ses membres. Ces départs interviennent dans un contexte politique particulièrement tendu, à quelques semaines des élections sénatoriales. Le porte-parole du parti, Éric Dupuy, a réagi fermement à cette situation tout en exprimant des regrets face à ces départs, qui mettent en lumière les tensions internes au sein de la formation politique.
Au cœur de la crise, la candidature de Robert Olympio, conseiller spécial de Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC, aux élections sénatoriales du 15 février prochain, fait débat. Cette démarche va à l’encontre de la ligne officielle du parti, qui avait décidé de boycotter ce scrutin. Cette dissidence n’a pas manqué de provoquer une onde de choc au sein de l’ANC, où le respect des directives est présenté comme un pilier fondamental.
Intervenant sur les ondes de Radio Victoire, Éric Dupuy n’a pas mâché ses mots en qualifiant ces actes de « manquements graves » aux règles du parti. « Dans la mesure où vous faites la démarche de votre adhésion dans un parti, c’est que vous acceptez les règles. Un militaire qui accepte de s’engager dans l’armée sait qu’il risque sa vie. Quel que soit le cas, quand on lui dit d’aller au combat, il doit y aller. S’il refuse, il a tort », a-t-il martelé.
Pour lui, le choix est clair: les membres doivent se plier aux règles ou en assumer les conséquences. « À partir du moment où certaines personnes décident de ne pas suivre les règles que le parti s’est données, soit elles démissionnent, soit elles sont exclues », a-t-il déclaré, affirmant la position intransigeante de l’ANC sur le respect des consignes internes.
Malgré la fermeté de ses propos, Éric Dupuy n’a pas caché une certaine tristesse face à ces départs. Évoquant les relations humaines et les années de collaboration, il a souligné le lien particulier qui unit les membres du parti. « C’est dommage que certains amis nous quittent. Quand vous travaillez ensemble depuis des années, il y a des relations amicales qui se tissent et une vie en communauté. On se ressemble aussi quelque part, mais on ne peut que souhaiter bon vent à ceux qui ont choisi librement de mener d’autres expériences », a-t-il déclaré.
Le parti de Jean-Pierre Fabre est désormais à un tournant décisif de son histoire, et la gestion de ces dissidences pourrait bien définir son avenir politique.
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