Africa-Press – Togo. Invité d’une radio locale, Gérard Adja, secrétaire exécutif de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), a exhorté les Togolais à surmonter la peur et à descendre massivement dans les rues lors des manifestations prévues le 30 août prochain. Selon lui, seule une mobilisation d’ampleur pourra contraindre le pouvoir à dialoguer et à entreprendre de véritables réformes.
« Nous avons besoin d’un peuple debout. S’ils voient un million de personnes dans les rues, ils ne pourront pas réprimer comme avant », a déclaré l’opposant, appelant à un élan populaire pour peser sur le rapport de force politique.
Le responsable de la DMP a dénoncé les restrictions des libertés et les atteintes aux traditions, évoquant notamment l’interdiction récente d’une cérémonie de quarantième jour. « Le pouvoir est en train de braquer les populations. La compression excessive finit toujours par éclater », a-t-il averti.
Sur le plan politique, Gérard Adja a fustigé une gouvernance « sans vision », orientée vers « des intérêts personnels » et déconnectée des préoccupations citoyennes. Il a pointé du doigt la pauvreté persistante, le chômage massif et la faiblesse des services publics comme les symptômes d’un « État confisqué ».
Revenant sur les récentes élections municipales, le leader de la DMP a attribué le faible taux de participation au boycott d’une partie de l’opposition et à la démobilisation des électeurs. « Ne pas aller voter, c’est laisser une minorité décider pour la majorité », a-t-il affirmé, estimant qu’une participation massive aurait pu « changer le rapport de force ».
« La fin d’un pouvoir n’est pas la fin du monde »
Gérard Adja a invité le pouvoir en place à « revenir à la raison » et à rechercher « une porte de sortie honorable » à la crise politique. « La fin d’un pouvoir n’est pas la fin du monde », a-t-il rappelé, affirmant que l’avenir du Togo dépendra de la capacité de son peuple à se mobiliser et à revendiquer ses droits.
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