Grève de la Faim Pour Libérer Les Prisonniers Politiques

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Grève de la Faim Pour Libérer Les Prisonniers Politiques
Grève de la Faim Pour Libérer Les Prisonniers Politiques

Africa-Press – Togo. Hospitalisée au cabanon du CHU Sylvanus Olympio après de graves sévices subis en détention, la sage-femme et militante des droits humains Grâce Koumayi Bikonibiyate a annoncé, ce mardi, son intention d’entamer une grève de la faim à partir du 8 novembre 2025. Un geste qu’elle qualifie d’« acte pacifique de résistance » pour dénoncer les conditions de détention au Togo et exiger la libération des prisonniers politiques.

Selon des informations recueillies auprès de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Mme Koumayi a été arrêtée en 2025 pour son engagement pacifique en faveur des libertés fondamentales. Depuis, elle a été maintenue dans des conditions qualifiées d’inhumaines, avant d’être transférée à l’hôpital en raison de traitements cruels et dégradants.

Dans une déclaration transmise depuis son lit d’hôpital, la militante a indiqué qu’elle entamera cette grève de la faim en solidarité avec le citoyen irlandais Abdoul Aziz Goma, détenu arbitrairement depuis décembre 2018 au Togo. Cette action vise, selon elle, à attirer l’attention de la communauté internationale sur la nécessité d’appliquer la résolution du Parlement européen du 10 septembre 2025, qui exige la libération de toutes les personnes détenues pour leurs opinions politiques dans le pays.

À travers cette grève de la faim, Grâce Koumayi formule plusieurs demandes:

La libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques ;

L’application intégrale de la résolution du Parlement européen du 10 septembre 2025 ;

La fin des actes de torture et traitements inhumains dans les lieux de détention ;

Une assistance médicale indépendante et permanente pour les détenus en danger ;

L’intervention urgente des Nations Unies, des missions diplomatiques et des organisations internationales pour mettre fin aux violations des droits humains dans les prisons togolaises.

Depuis sa chambre d’hôpital où elle reste sous surveillance, Grâce Koumayi a réaffirmé sa détermination à poursuivre son combat malgré la faiblesse de son état de santé: « Je choisis la grève de la faim, un acte pacifique pour rappeler que la dignité et la liberté sont des droits fondamentaux. Notre objectif est clair: que la résolution du Parlement européen soit pleinement appliquée et que tous les prisonniers politiques soient libérés. »

Cette annonce intervient dans un contexte où plusieurs organisations de la société civile togolaise et internationale dénoncent la poursuite des arrestations arbitraires et les mauvais traitements infligés aux opposants et défenseurs des droits humains.

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