Africa-Press – Cameroun. (Investir au Cameroun) – Au cours du conseil de cabinet présidé le 24 février à Yaoundé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le ministre chargé des Marchés Publics, Ibrahim Talba Malla, a exposé sur la dématérialisation des procédures de passation de la commande publique boudée encore par de nombreuses administrations. Selon le membre du gouvernement, depuis le démarrage, en 2019, de cette dématérialisation à travers la plateforme électronique dénommée « Cameroon On-Line E-procurement System » (Coleps), le taux d’attribution des marchés publics en ligne se situe à 48% en 2021.
« Il apparaît que le faible taux des marchés traités par voie dématérialisée, par rapport au volume global des commandes publiques, se justifie par des contraintes techniques de divers ordres ainsi que la résistance au changement des acteurs qui considèrent complexes les procédures électroniques », a déclaré Ibrahim Talba Malla. Afin d’inverser cette tendance, a-t-il préconisé, un accent sera mis sur la sensibilisation et la formation des responsables administratifs ainsi que des opérateurs économiques. Par ailleurs, des dispositions seront prises pour doter les services administratifs compétents de la logistique nécessaire pour l’utilisation du système Coleps.
La construction de la plateforme « Coleps » est financée par la Corée du Sud, à hauteur de 3 milliards de FCFA. L’objectif final est de réduire la corruption dans le secteur des marchés publics au Cameroun. Car bien souvent, c’est le contact entre les prestataires et les fonctionnaires qui favorisent certaines pratiques de corruption. Dans son rapport présenté fin 2018, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a classé le ministère des Marchés publics comme l’administration la plus corrompue du pays.
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