
Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Après quatre années de gestation, le Groupement des opérateurs du transport maritime et auxiliaires du transport au Cameroun (Gotram) a lancé ses activités le 8 mai 2024 à Douala. Le nouveau groupement syndical regroupe des transitaires dont la mission est de gérer les formalités de dédouanement des marchandises des importateurs. Ces transitaires sont l’interface entre les importateurs et l’administration douanière et fiscale dans le processus de dédouanement jusqu’à la livraison des marchandises.
« Les dissensions au sein de deux syndicats (Syntrac et Synotratra) ont conduit l’État à suspendre leurs activités. Ne pouvant plus défendre les intérêts des transitaires, j’ai décidé de créer le Gotram avec l’appui des confrères pour fédérer les trois syndicats du secteur pour une meilleure défense de nos intérêts », explique Hamma Toukour Gandi, le premier président exécutif du Gotram, élu pour cinq ans. Mais pour l’instant, le groupement syndical ne compte qu’une vingtaine de membres sur les 500 transitaires exerçant au Cameroun.
En plus d’augmenter le nombre d’adhérents afin de renforcer la légitimité de l’organisation, Hamma Toukour Gandi indique que son principal défi est d’obtenir de la douane le respect du délai de dédouanement fixé à 11 jours dans le port de Douala, où transite à ce jour plus 80% du commerce international du pays (selon les estimations de l’autorité portuaire). « Le non-respect de ce délai, qui est assorti des pénalités journalières, constitue la principale cause des contentieux entre importateurs et transitaires », déplore le président du Gotram.
Ce dernier entend remédier à cette situation en mettant en place une cellule d’écoute et un numéro vert pour permettre à « nos membres de présenter des alternatives de solutions à la douane pour réduire les délais de dédouanement et améliorer la qualité des services de nos clients ». Pour Hamma Toukour Gandi, le transitaire n’est qu’un maillon de la chaîne logistique et il est urgent d’établir une relation de confiance avec les autorités douanières et fiscales pour satisfaire les usagers.
Avec une contribution estimée à 50 milliards de FCFA de recettes (taxes et impôts) au Trésor public en 2023, apprend-on, les transitaires entendent améliorer cette contribution en luttant également contre les acteurs illégaux du secteur qui font perdre des recettes à l’État.
Frédéric Nonos
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