
Africa-Press – Cameroun. Que s’est-il passé le 14 Août 2021 au quartier Tchoumekeu, à Bana ? Il est encore difficile de relater avec certitude l’incident ayant conduit à la mort d’Axel Loïc Kamegni Tchayou (décédé à 25 ans) tant les versions du drame divergent. Dans le reportage qu’il a diffusé sur son antenne le 16 Août 2021, Equinoxe Télévision donne la parole à Rahns Djomo, présenté comme le grand frère du défunt. Voici ce qu’il a raconté à nos confrères : « on était à Bana d’abord pour la réunion familiale. Je faisais de l’investissement humain avec l’engin qui déterrait. On avait déjà presque fini. On s’apprêtait à faire du reboisement. Subitement, un monsieur avec qui nous avons un litige, on ne peut même pas appeler ça litige, est venu avec une voiture bleue, l’a garée à l’endroit que le Caterpillar a terrassé. Chaque fois qu’on travaillait il venait ensuite saboter notre travail. Nous en avons eu ras-le-bol. Mon petit frère qui est couché là a couru vers le commandant. Les deux ont échangé des coups de poings. Le collaborateur du commandant a décalé de trois pas en arrière, a armé sa kalachnikov alors que la bagarre se poursuivait. Nous ne savions pas que c’est le commandant que mon frère affrontait parce qu’il portait un T shirt blanc. Celui-ci a retiré son arme. Il aurait pu tirer mais ne l’a pas fait. Son collaborateur pouvait tirer sur le pied de mon frère ou tirer sur en l’air. Mais il a bien ciblé son dos. C’est là où il est tombé ».
Cette version est en partie battue en brèche par un gendarme qui a requis l’anonymat. « Le commandant de brigade est arrivé sur la parcelle de terrain querellée avec son élément et un autre homme. IL s’est préalablement présenté. Sans lui laisser le temps de s’expliquer, le jeune Loïc a commencé à lui asséner des coups de machette. Au total, poursuit cette source, le commandant a reçu trois coups au niveau de son bras qu’il avait présenté pour éviter d’être atteint sur la tête », rapporte Equinoxe Télévision.




