Africa-Press – Cameroun. Des plateformes numériques sophistiquées développées en secret pour surveiller le scrutin présidentiel.
Dans les coulisses de la préparation de la présidentielle camerounaise, l’opposition développe des outils technologiques inédits pour contrer les tentatives de fraude du parti au pouvoir. Des révélations exclusives de Jeune Afrique dévoilent l’ampleur de cette révolution numérique électorale.
Le Mouvement pour la prospérité du peuple (MP3) d’Hiram Iyodi a mis au point une innovation technologique majeure, comme le révèle Jeune Afrique en exclusivité. « Nous avons développé un programme permettant de compiler les résultats en temps réel, bureau par bureau. Il suffit d’envoyer une photo du code affiché, même sans connexion internet, pour que les données soient centralisées », confie une source au sein du mouvement à Jeune Afrique.
Cette plateforme représente une avancée technologique considérable dans le contexte africain, permettant une surveillance décentralisée et automatisée du processus électoral.
Face aux craintes de coupure d’internet par le gouvernement, les concepteurs ont anticipé cette stratégie classique des régimes autoritaires. Jeune Afrique révèle en exclusivité l’existence d’un « système de contournement » utilisant « des SMS cryptés » pour maintenir la chaîne d’information même en cas de blackout numérique.
Cette innovation technique témoigne de la sophistication croissante des outils de résistance démocratique développés par l’opposition camerounaise, selon les informations exclusives recueillies par Jeune Afrique.
Rémi Tassing, du mouvement Stand Up For Cameroon, illustre cette nouvelle génération de militants numériques. Jeune Afrique révèle qu’il « a récemment infiltré le site d’Elecam pour en révéler les vulnérabilités », exposant ainsi les failles de sécurité de l’organe électoral officiel.
Cette action de hacking éthique s’inscrit dans une démarche plus large de « veille numérique sur les doublons, radiations arbitraires et inscriptions fictives », comme le rapporte Jeune Afrique en exclusivité.
La formation numérique généralisée
Des ONG spécialisées dans les technologies ont lancé un vaste programme de formation. Jeune Afrique révèle que des organisations comme Cipesa, Adisi-Cameroun et #defyhatenow ont « initié des ateliers sur la lutte contre la désinformation, le fact-checking et la surveillance citoyenne du processus électoral ».
Ces formations, menées avec des journalistes, des enseignants et des activistes, visent à créer un écosystème numérique de surveillance citoyenne sans précédent au Cameroun.
Face à cette offensive numérique de l’opposition, Elecam tente de reprendre l’initiative technologique. Jeune Afrique révèle que l’institution a lancé plusieurs projets: « une émission, Fréquence Elecam, diffusée sur les réseaux sociaux », « une page Facebook consacrée au fact-checking » et « un projet de digitalisation des listes électorales, lancé avec l’appui de l’ONU ».
Cette bataille technologique illustre les nouveaux enjeux de la démocratie à l’ère numérique, où la maîtrise des outils digitaux devient déterminante pour la crédibilité électorale.
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