Africa-Press – Cameroun. Samuel choisirait toujours André »: le candidat à la présidence de la Fécafoot lève le voile sur les liens père-fils entre le patron du football camerounais et le gardien des Lions Indomptables.
Dans le paysage footballistique camerounais en ébullition, Stéphane Edzigui vient d’apporter un éclairage saisissant sur l’une des polémiques les plus commentées de ces derniers mois. Invité de l’émission phare de Dunamis FM ce vendredi, le candidat déclaré à la succession de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération camerounaise de football a tranché avec une franchise déconcertante sur la prétendue brouille entre l’actuel président de la Fécafoot et André Onana.
« Je vous le dis sans détour: entre vous et André Onana, Samuel Eto’o choisirait son fils André Onana », a lâché Edzigui devant les micros de la radio yaoundéaise, provoquant immédiatement un tollé sur les réseaux sociaux. Cette sortie, loin d’être anodine, révèle selon lui la profondeur des liens qui unissent les deux hommes forts du football camerounais.
Pour étayer ses propos, le candidat à la présidence fédérale n’hésite pas à retracer l’histoire commune des deux footballeurs. « Samuel Eto’o a été une aide déterminante pour André Onana. Aujourd’hui, la plus grande valeur que nous possédons dans le football camerounais, c’est André Onana », insiste-t-il, rappelant au passage l’influence décisive du président de la Fécafoot dans l’éclosion du portier de Manchester United.
Les révélations d’Edzigui ne s’arrêtent pas là. Selon ses informations, l’influence d’Eto’o sur la carrière d’Onana continue de s’exercer bien au-delà de leur collaboration passée. « Ensuite vient Bryan Mbeumo, qui est en train de signer à Manchester, et c’est André Onana qui pèse de tout son poids pour cela », confie-t-il, suggérant une chaîne de solidarité entre les internationaux camerounais orchestrée en partie par le président fédéral.
Cette dimension méconnue de la relation entre les deux hommes éclaire d’un jour nouveau les supposées tensions qui alimentent la chronique footballistique depuis plusieurs semaines. Pour Edzigui, qui se présente comme un proche des deux parties, le conflit serait largement surévalué par les médias et les réseaux sociaux.
Mais c’est peut-être dans la suite de son intervention que Stéphane Edzigui livre l’information la plus surprenante. Affirmant avoir eu des échanges directs avec le gardien des Lions Indomptables, il rapporte les propos de ce dernier: « J’ai parlé avec André Onana. Il m’a dit qu’il n’a pas de problème avec son père ; il a simplement pris certaines positions parce qu’il a subi certaines choses. »
Cette confidence, si elle se confirme, pourrait considérablement changer la perception publique de cette affaire qui divise les supporters camerounais depuis des mois. Elle suggère que les prises de position publiques d’Onana, souvent interprétées comme des attaques directes contre Eto’o, relèveraient davantage de réactions à des situations subies que d’une remise en cause fondamentale de leur relation.
Malgré ces explications, l’opinion camerounaise reste partagée sur cette affaire. Une frange importante des supporters continue d’estimer qu’Onana, formé et propulsé par Eto’o, devrait adopter une posture plus respectueuse envers celui qu’ils considèrent comme son « père dans le football ».
« André doit tout à Samuel. Voir celui qui t’a tout donné dans cette situation, ce n’est pas normal », confie un supporter rencontré aux abords du stade Ahmadou Ahidjo. Cette position, largement relayée sur les réseaux sociaux, reflète l’attachement du public camerounais aux valeurs traditionnelles de respect et de reconnaissance.
Pour Stéphane Edzigui, qui brigue la présidence de la Fécafoot, cette clarification intervient à un moment crucial. À quelques mois des échéances électorales fédérales et alors que l’équipe nationale se prépare pour des défis sportifs majeurs, l’unité autour des figures emblématiques du football camerounais devient un enjeu stratégique.
« Le football camerounais a besoin de sérénité et d’unité. Samuel et André sont nos deux plus grandes réussites actuelles, ils doivent travailler ensemble pour l’avenir de notre football », plaide-t-il, esquissant déjà les contours de sa vision pour la fédération.
Les déclarations d’Edzigui pourraient-elles constituer le premier pas vers un apaisement définitif entre les deux camps? Si les révélations du candidat se confirmaient, elles ouvriraient la voie à une réconciliation publique qui ferait le bonheur des amoureux du football camerounais.
En attendant, les prochaines sorties publiques d’André Onana et Samuel Eto’o seront scrutées avec attention, à la recherche des signaux d’un possible rapprochement entre le « père » et le « fils » du football national.
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