
Africa-Press – Cameroun. Dans une note de dénonciation publiée le 17 août dernier, Alphonse Ayissi Abena, président exécutif de la FOCACO accuse le maire de Douala 1er d’interdire l’ascenseur aux usagers. La FOCACO, indique son président, a reçu de plusieurs usagers (femmes enceintes, personnes âgées, personne à mobilité réduite) des plaintes dénonçant l’interdiction d’accès à l’ascenseur qu’abrite l’hôtel de ville de la mairie de Douala 1er, un bâtiment R+4 où les services essentiels y compris le cabinet du maire se trouvent au dernier étage.
Alphonse Ayissi Abena qui parle de la « privatisation » de l’ascenseur au sein de la municipalité, explique selon les employés de ladite mairie que ce n’est que lorsque le détenteur de la carte IC la glisse sur l’ascenseur qu’il peut être utilisé, l’empêchant efficacement aux autres usagers. Et selon des témoignages, « il existe une seule carte IC dont l’unique détenteur est le maire Lengue Malapa », se convainc le président exécutif de la FOCACO.
Il tient à rappeler que la mairie est un appareil administratif délivrant des services publics dont les charges de fonctionnement sont supportées par les contribuables et les usagers que son organisation représente. L’ascenseur installé à cet hôtel de ville, poursuit-il, est un bien public et commun dont l’acquisition onéreuse et l’installation ont été financées intégralement en 2015 par les deniers publics issus de la collecte des taxes et impôts payés par les usagers pour 39,9 millions de FCFA.
« Considérant la loi N°2010/002 du 13 avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées qui stipule en son Article 18 Alinéa 1er « L’État, les collectivités territoriales décentralisées, les organismes publics et privés prennent toutes mesures nécessaires pour faciliter aux personnes handicapées l’accessibilité aux bâtiments et institutions publics et privés ouverts au public », la FOCACO conteste l’interdiction d’accès à l’ascenseur imposée aux personnes à mobilité réduite et à tous les autres usagers.
En conséquence et conformément à la loi-cadre n° 2011/012 du 6 mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun, la FOCACO exige que l’accès à l’ascenseur soit ouvert sans délai à tous les usagers et prioritairement aux femmes enceintes, aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite afin de garantir et sécuriser leur mobilité verticale. « La FOCACO se réserve le droit de saisir toutes les autorités compétentes afin que les droits des usagers soient strictement respectés », met en garde Alphonse Ayissi Abena qui a notifié le maire de Douala 1er par voie d’huissier le 18 août 2021.
Dans une mise au point ce 19 août 2021, la mairie de Douala 1er a réagi à travers sa cellule de communication. « L’accès à l’ascenceur de la mairie n’est pas exclusivement reservé au maire Jean Jacques Lengue Malapa. Ses adjoints et tous les chefs de services disposent chacun d’un « pass » electronique leur conférant usage intégral decet engin de facilitation à la mobilité. Par ailleurs, des agents de la police municipale de la mairie sont sans discontinuer en faction dans le hall del’immeuble non loin de l’ascenceur afin d’y faciliter l’accès aux personnes vulnérables, âgées et handicapées… » rétorque la mairie qui qualifie de sabotage la dénonciation engagée par le président exécutif de la FOCACO, et se reserve le droit d’user de toutes les voies de recours légal contre ses allégatiosnmensongères et attentatoires de cette association de défense des consommateurs.




