Africa-Press – Cameroun. Douleurs abdominales, crampes, troubles du transit, ballonnements… Autant de symptômes digestifs vécus par des millions de personnes en France. Qu’il s’agisse du syndrome de l’intestin irritable (SII) ou des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), la recherche avance et des solutions existent.
Sylvie Riou Milliot, cheffe de rubrique santé à Sciences et Avenir, et Romain Gouloumès, de 20 minutes, vous expliquent tout dans ce 171e épisode de Sixième Science, le podcast scientifique de Sciences et Avenir et 20 Minutes.
Syndrome de l’intestin irritable et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin touchent de nombreux Français
Si le SII concerne 5 à 10% de la population et constitue une maladie bénigne sans aucune lésion digestive retrouvée lors des examens quand ceux-ci sont pratiqués, la situation est très différente avec les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, des affections dont les causes situées aux confins de la génétique et de l’environnement sont encore mal connues.
Touchant environ 300.000 personnes dans l’Hexagone, dans ces deux maladies et contrairement au SII, des lésions diffuses, des ulcérations, sont retrouvées à différents endroits des intestins et peuvent avec le temps se cancériser et nécessiter une intervention chirurgicale. Dans les deux cas, des approches existent et des solutions sont proposées.
Face au SII, des groupes de paroles existent (Paris, Lyon, Nice, Bordeaux…) mêlant éducation thérapeutique et soutien des patients en association avec des médicaments, sans oublier les conseils nutritionnels. De plus, le premier essai de transplantation fécale dans cette indication doit démarrer en France avant la fin de l’année.
Une explosion des biothérapies
Pour les MICI, on assiste depuis peu à une explosion des biothérapies, ces médicaments innovants permettant de retarder au maximum l’évolution des lésions.
Pour la plupart administrés par voie veineuse, ils permettent de bloquer des cibles impliquées dans le déclenchement de l’inflammation. Les essais sont en cours pour trouver la stratégie la plus adaptée à chaque patient et tenir compte des phénomènes d’échappement qui surviennent dans environ un tiers des cas. Déjà, des associations de molécules entre elles, administrées de plus en plus tôt, sont aussi à l’étude pour à terme permettre d’éviter la survenue des lésions.
En attendant, vous pouvez lire notre article « Syndrome de l’intestin irritable: multiplier les approches pour soulager » ou consulter l’intégralité des archives de Sixième Science et vous abonner gratuitement à Apple Podcast.
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