Africa-Press – Cameroun. • L’université de Yaoundé I n’a pas de toilettes
• Avec un effectif de 72 mille étudiants inscrits en 2020 /2021
• Les étudiants dénoncent des conditions de vies inacceptables
Le débat à cours en ce moment dans les milieux universitaires. Maurice Aurélien Sosso est-il la personne qu’il faut à la tête de l’université de Yaoundé I ? Si la question revient avec acuité, c’est par ce qu’en près de 10 ans à la tête de l’université mère du Cameroun, ce chirurgien a été incapable de doter refaire la plus grande université du Cameroun. « Il n’y a ni eau, ni électricité à l’université de Yaoundé I. Pire on compte à peine quelques latrines qui fonctionnent à Ngoa Ekelle », dénonce un étudiant en histoire. Avec un effectif de plus de 72 mille étudiants pour l’année académique 2020 /2021, les conditions de vie à l’Université de Yaoundé I sont inacceptables, puisque les étudiants faute de latrines sont obligés de se mettre à l’aise dans la nature. Ce qui crée naturellement des odeurs nauséabondes au sein du campus. « Dans un tel environnement, les conditions hygiéniques laissent à désirer et nous qui manipulons les plantes sommes exposer. Car ces défécations ruissellent avec les eaux des pluies et polluent toutes les plantes », se plaint un enseignant de biologie végétale.
Du coté des autorités de l’université, l’on apprend que depuis son arrivée Maurice Aurélien a rehabilité 815 toilettes, avec une cartographie bien précise. Seulement dit-on, les étudiants sont incapables de les entretenir. Un mensonge cousu de fil blanc, selon un agent d’entretien de l’université de Yaoundé I. Il affirme qu’on compte au bout des doigts les toilettes de l’université de Yaoundé I. « Nous avons à peine 4 sites pour toilettes à l’université de Yaoundé I. Un site à côté de l’amphi 1003, un autre à côté de l’amphi 700, un autre à côté des amphis 1002. Et chaque site a à peine une dizaine de toilettes, qui ne fonctionnent même pas, puisque l’eau ne coule pas », dénonce-t-il. A la question de savoir où se trouvent les 815 toilettes qu’aurait rehabilitée le recteur, cet agent indique « que cette information relève plus des fantasmes du recteur que de la réalité ».
Commérage
Au lieu donc de se concentrer à améliorer les conditions de vie des étudiants, Maurice Aurelien Sosso se plait plutôt à colporter des mures et des vertes et des pas mures. « Il passe son temps à faire le « kongossa ». Il dénigre tout le monde. Il alimente les intrigues. C’est encore lui qui fomente tous les coups bas autour de lui », lance un de ses collaborateurs, qui pense que l’université de Yaoundé I mérite mieux. « Le recteur devrait en effet prendre sa retraite depuis février dernier, mais il semble qu’il a eu une rallonge. Pourtant il est mieux qu’il aille se concentrer de la chefferie dont il a la charge depuis quelques mois. Ce d’autant plus qu’il passe maintenant beaucoup de temps dans son village.





