Africa-Press – Cameroun. • Cet appui concerne la réforme de l’éducation du Cameroun
• Il s’agit de deux accords, dont le premier porte sur un prêt de 25 milliards de Fcfa
• Le second accord est un don de 29,3 milliards de Fcfa
Malgré la conjoncture économique difficile et au-delà des enjeux politiques et sécuritaires importants, le secteur éducatif reste une priorité dans le budget de l’Etat, si l’on s’en tient à la loi de finances 2020 celui-ci représentait près de 30% de l’enveloppe totale qui s’élevait à 4 951,7 milliards de Fcfa. C’est dans ce sillage que le chef de l’Etat, Paul Biya, a pris une décision habilitant le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, à signer avec l’Association internationale de développement (Ida) des accords de financement d’un montant global de 97,5 millions de dollars pour le financement du programme d’appui à la réforme de l’éducation sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit de deux accords, dont le premier porte sur un prêt de 25 milliards de Fcfa (45 millions de dollars) tandis que le second accord est un don de 29,3 milliards de Fcfa (52 millions de dollars) tous destinés à l’amélioration de l’offre éducative et professionnelle dans le pays.
Contexte
L’appui est de la Banque mondiale concerne le Programme d’appui à la réforme de l’éducation du Cameroun. Le Groupe de la Banque mondiale (Bm) accompagne l’offre de formation de la jeunesse en consentant un financement substantiel au secteur éducatif. La signature desdits accords intervient dans un contexte socioéconomique difficile où les autorités ont engagé des réformes dans le secteur éducatif en mettant l’accent sur la professionnalisation des enseignements en vue de favoriser et de promouvoir l’auto-emploi. Une idée née du fait que l’État éprouve d’énormes difficultés à résorber le chômage des jeunes et à apporter une solution fiable au problème de l’inadéquation ente la formation et l’emploi. Encourager l’adéquation formation-emploi D’après des sources, face aux affres du chômage qui touche plus de 50% de la population active et du sous-emploi se situant autour de 73%, le temps semble révolu où « l’on formait pour former ».
Un changement de paradigme qui rejoint la préoccupation des syndicats du secteur éducatif partagée par des bailleurs des fonds au rang desquels le groupe de la Banque mondiale qui encouragent l’adéquation formation-emploi. Cela permettra également de résoudre l’absence de correspondance entre l’offre de formation et la demande par le marché de l’emploi qui entraîne de graves phénomènes d’abandons et de déclassement dans les aspirations sociales et professionnelles. D’ailleurs, pensent plusieurs diplômés du supérieur, le rétrécissement du marché de l’emploi, l’absence de recrutement et paradoxalement l’arrivée de nouveaux licenciés et docteurs sur le marché de l’emploi à la fin de chaque année académique suscitent chez eux découragement et remises en questions diverses.





