Africa-Press – Cameroun. • Dieudonné Essomba accuse Maurice Kamto d’endormir les Camerounais
• Il estime que ce dernier n’accédera jamais au pouvoir
• Il reclame le transfert du pouvoir aux régions
L’économiste Dieudonné Essomba accuse une fois de plus Maurice Kamto des maux dont souffre le Cameroun. Dans une tribune publiée ce jour, il estime que Maurice Kamto et ses alliés font de la diversion et dévient les Camerounais des réels sujets de l’heure.
Kamto et sa Meute continue à jouer leur rôle, celui de monopoliser l’attention des Camerounais et de les détourner de graves problèmes du pays. La situation du Cameroun se présente de manière extrêmement explosive, mais comme un peuple de vieilles mégères qui s’occupent des papotages des quartiers, tandis que leurs enfants se meurent, nous n’avons trouvé mieux que de nous distraire dans les frasques d’un imposteur politique de métier.
Les problèmes gravissimes ne manquent cependant pas. Nous avons actuellement entre les bras :
1. La négociation avant la fin de ce mois de Mai d’un nouveau programme d’ajustement structurel avec le FMI, avec à la clé la baisse de la masse salariale, des dépenses de fonctionnement et de la réduction du rythme d’investissement. La baisse des salaires et la compression des effectifs de la Fonction Publique ne sont plus à exclure dans les mois prochains ;
2. La confusion au niveau de la gouvernance stratégique de l’Etat, où face à un Chef d’Etat absent, on ne sait plus qui décide de quoi et qui assume quoi. Le Secrétariat Général de la Présidence s’est mué en un Gouvernement-bis, s’appropriant abusivement des missions d’exécution des Ministères, en matière de sport et de gestion de la COVID19, sans qu’on puisse voir en quoi cela a amélioré la gestion de l’Etat
3. La rébellion sécessionniste du NOSO qui accentue sa pression, après une période d’accalmie, versant le sang et saignant la Trésorerie de l’Etat à blanc, cependant que la bureaucratie centrale rechigne à mettre en place les mesures adoptées lors du Grand dialogue National, à l’instar du transfert immédiat et sans condition des 15% des recettes publiques ;
4. La succession qui s’annonce, avec un Chef d’Etat trop âgé, entouré de gens trop cupides pour accepter le transfert démocratique du pouvoir.
Et pendant que ces problèmes rongent le Cameroun comme un cancer, on ne voit nulle part des gens s’organiser pour faire front à toutes ces menaces. Bien au contraire, le monde politique et la société civile dispersent leurs efforts dans les commentaires des frasques dérisoires de Kamto et sa racaille, un imposteur de métier, voleur impénitent et escroc professionnel.
Et dont les chances de jouer le moindre rôle dans la transition démocratique sont totalement nulles. Des gens qui n’ont aucun sens du partage, qui critiquent l’équilibre régional sans lui substituer un mécanisme qui ménage la bonne représentativité institutionnelle des segments communautaires au sein de l’Etat, dénoncent l’autochtonie et prétendent redistribuer les terres des Communautés au motif qu’elles appartiendraient à l’Etat n’ont aucune place dans le champ politique du Cameroun.
On dit aux Camerounais : « abandonnez ces thèmes inutiles ! Vous ne gagnerez rien du tout là-dessus ! La seule lutte maintenant, c’est vous organiser et mener des pressions pour transférer les pouvoirs aux Régions, à partir des 15% dont l’engagement a été pris lors du grand Dialogue National ! »
Ils refusent ! Ils sont encore occupés à leurs rêves de remplacement de Biya à Etoudi !
Le réveil sera extrêmement douloureux.
Dieudonné ESSOMBA