Africa-Press – Cameroun. Les chiffres sont alarmants. Selon la SCC, les maladies cardiovasculaires sont responsables de 17.000 décès par an au Cameroun et environ 7 millions dans le monde. Pour trouver des solutions à ces pathologies, la SCC a tenu son 12e congrès scientifique qui a réuni l’association des sociétés de cardiologie d’Afrique de l’Ouest et du Centre à Douala.
Pendant deux jours, professionnels de la santé, experts du gouvernement, enseignants, chercheurs venus d’Afrique, d’Europe et d’Asie ont partagé leurs expériences pour une meilleure prise en charge «des maladies cardiovasculaires qui représentent 80% des cas de mortalité au Cameroun», a révélé le cardiologue Dr Armel Djomou.
Avec la pandémie du Covid-19, indiquent les cardiologues, le risque de décès aux maladies cardiovasculaires a considérablement doublé à cause des patients présentant des comorbidités comme l’hypertension, diabète, l’obésité. Les professionnels de santé estiment qu’à défaut de guérir ces pathologies, elles peuvent être prévenues. «C’est la raison pour laquelle nous avons discuté des traitements, des nouveautés scientifiques pour la prise en charge pour ces situations particulières», a confié le Pr Samuel Kingue, président de la SCC.
L’autre intérêt de ce congrès scientifique, a-t-il poursuivi, se dégage à travers la nécessité d’examiner les plateaux techniques des hôpitaux pour la prise en charge des urgences cardiovasculaires, «car la plupart de nos hôpitaux en Afrique ne sont pas suffisamment outillés et manquent du personnel qualifié pour gérer ces pathologies». Mais le gros challenge reste la prévention. Il est donc recommandé aux personnes de pratiquer régulièrement des activités physiques et sportives, d’éviter la consommation excessive d’alcool, de tabac, de sucre et de sel, manger au moins un fruit et légume par jour.
