Parlement: que peuvent vraiment faire ‘les vieux’ de Paul Biya?

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Parlement: que peuvent vraiment faire 'les vieux' de Paul Biya?
Parlement: que peuvent vraiment faire 'les vieux' de Paul Biya?

Africa-PressCameroun. Le bureau de la 10ème législature de l’Assemblée nationale du Cameroun a été élu.

Dans ce qui a été considéré comme un non-événement par beaucoup, les mêmes membres ont été réélus ou triés sur le volet, maintenant l’ordre ancien.

Cavaye Yeguie Djibril, 81 ans, a été maintenu à la présidence de l’Assemblée nationale, un siège qu’il occupe depuis 29 années ininterrompues.

Cavaye a obtenu une majorité de 147 voix sur 162. 15 députés, selon les rapports, ont voté à bulletin nul.

L’honorable Hilarion Etong, qui n’a pas été contesté, a également obtenu une majorité de 145 voix, assurant ainsi sa position.

Après le processus, Cavaye a pris la parole, comme à l’accoutumée, pour remercier le Président, qui est également le chef du RDPC, et s’est engagé à continuer à remplir ses fonctions.

Au Sénat, Marcel Niat Njifenji, visiblement souffrant, a été réélu président, dans un spectacle similaire à celui offert par le parti au pouvoir, le RDPC, qui jouit d’une majorité écrasante.

A 86 ans, Niat, qui peut à peine se tenir debout ou marcher, a été réintégré à un poste que beaucoup pensaient être confié à un autre pour soulager l’octogénaire.

Après son élection au poste de président du Sénat, on pouvait le voir assisté de près de dix hommes simplement pour se rendre à son siège.

Si beaucoup se demandent comment la vieille garde a pu être maintenue, la question la plus importante est celle de sa productivité et de sa capacité à s’adapter à l’évolution des temps.

Niat est également le successeur constitutionnel du président Biya. Étant du même groupe d’âge, vieux et frêle, certains ont décrit l’avenir du pays comme étant sous assistance respiratoire.

Les élections du bureau révèlent des fissures de plus en plus profondes au sein du SDF

Le Front social-démocrate (SDF) a fait l’objet de nombreuses controverses ces dernières semaines, et il n’a pas manqué de faire un nouveau show au Parlement hier.

Beaucoup ont froncé les sourcils à propos de la position de son premier vice-président national, l’honorable Joshua Osih, qui a été réélu questeur.

Contrairement aux autres membres du bureau, le nom d’Osih n’était pas lié à un parti politique. Peu de temps après qu’il ait été réprimandé par le parti pour une lettre signée aux côtés des sénateurs du parti au pouvoir au sujet des demandeurs d’asile camerounais, beaucoup cherchent à connaître sa position.

Le SDF avait demandé à Osih de retirer sa signature ou de déposer la crise anglophone au Parlement. Osih n’a toujours pas choisi l’une ou l’autre de ces solutions.

Le drame s’est intensifié lorsqu’il s’est avéré que l’honorable Emilia Nkeze (du SDF) n’allait pas être maintenue au bureau du Sénat. Avant hier, elle était vice-présidente du Sénat, un poste considéré comme juteux grâce aux avantages qu’il lui conférait.

Le Guardian Post rapporte que l’honorable Nkeze et d’autres sénateurs ont tenté de s’opposer à la lecture d’une note du président du parti, Ni John Fru Ndi, proposant que l’honorable Vanigansen Mochiggle (toujours du SDF) la remplace.

La question de l’authenticité de la signature de Fru Ndi, rapporte le journal, a été résolue après qu’on lui ait téléphoné et qu’il ait envoyé l’honorable Joshua Osih au Sénat avec la même note.

Bien qu’elle ait été remplacée par un autre sénateur du parti, la perte du poste de vice-présidente du Sénat par l’honorable Emilia Nkeze en dit long sur les fissures apparentes au sein du parti qui commencent à s’élargir.

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