Africa-Press – Cameroun. En Afrique, le riz est la 3ème céréale la plus consommée après le maïs et le blé. Le continent qui est aussi la 2ème région importatrice de la denrée après l’Asie, a affiché une croissance soutenue de sa production au cours des deux dernières années.
La production africaine de riz usiné est attendue à 28,4 millions de tonnes en 2024/2025, soit en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente (27,3 millions de tonnes). C’est ce qu’estime la FAO dans son rapport bisannuel sur « les Perspectives de l’alimentation » publié le 13 juin dernier.
Cette prévision, si elle se réalisait, signerait une 3ème année de croissance consécutive pour les pays producteurs du continent. D’après l’organisme onusien, ces projections se fondent principalement sur un rebond de l’offre locale anticipé par la filière tanzanienne qui bénéficiera de précipitations abondantes. Premier producteur de riz d’Afrique de l’Est, la Tanzanie devrait ainsi enregistrer une croissance de 26 % de sa production de riz blanchi à 2,9 millions de tonnes, soit 600 000 tonnes de plus que l’année précédente.
Par ailleurs, une amélioration de l’offre est attendue dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. « Ceci s’explique par les prix élevés pratiqués dans bon nombre de ces pays et les prévisions de précipitations globalement positives. A cela s’ajoute l’appui soutenu des pouvoirs publics au secteur à travers la poursuite des programmes d’aide aux intrants et dans le cas du Sénégal en particulier, un renforcement des mesures existantes ».
Il faut noter qu’en mai dernier, le gouvernement sénégalais a en effet augmenté de 20 % la subvention aux intrants agricoles à 197 millions $ pour la saison 2024/2025.
Stagnation de la production dans le top 3
La FAO souligne également que la production de riz des pays figurant dans le top 3 des principaux fournisseurs sur le continent, constitué du Nigeria, de l’Égypte et de Madagascar, devrait stagner en 2024/2025 pour diverses raisons.
Dans le cas du Nigeria, les perspectives de production sont assombries par les hausses des coûts des intrants tandis qu’à Madagascar, la croissance sera ralentie par les conditions météorologiques défavorables associées au phénomène El Niño.
« En Égypte, les prévisions sont tempérées par la concurrence accrue des cultures destinées à l’alimentation animale, ainsi que par les efforts soutenus de l’État pour limiter les plantations afin de préserver les ressources en eau », explique la FAO en ce qui concerne le pays des pharaons. Pour rappel, ces trois 3 pays comptent pour environ 45 % de la production africaine de riz usiné.
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