Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Lors de son passage devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale, il y a quelques jours, le ministère de l’Eau et l’Énergie (Minee) a fait le point sur le projet hydroélectrique de Grand Eweng, porté par l’entreprise américaine Hydromine. Ce projet consiste en la construction d’un barrage hydroélectrique sur le fleuve Sanaga et d’une ligne de transport d’électricité. En 2017, Hydromine projetait la capacité du barrage à 1800 MW pour un coût de 3 milliards de dollars (plus de 1800 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar). Mais depuis deux ans, le Minee parle d’une capacité de 1080 MW.
« L’année 2022 a été marquée par la poursuite des études techniques et financières de cet important ouvrage. Par ailleurs, la lettre d’intention en vue de l’achat de l’énergie électrique a été signée avec Eneo », a indiqué Gaston Eloundou Essomba, sans plus de précisions. Il y a un an, Gaston Eloundou Essomba avait déjà dit la même chose devant la même instance. Selon le programme communiqué par Hydromine en 2017, le volet financement du projet aurait pourtant dû être bouclé en 2019. Et en 2020, son directeur général, Ephraïm Ngwafor, a repoussé l’échéance pour fin 2022. Rendu au dernier mois de l’année, rien ne présage que ce délai sera respecté.
Une situation qui ne rassure pas au regard de l’incapacité de Hydromine de développer un précédent projet au Cameroun. Il s’agit de l’exploitation de la bauxite de Minim Martap et Ngaoundal, dans la partie septentrionale du pays. Après avoir obtenu un permis d’exploration minier en 2005, l’entreprise, créée en 2004 dans le Delaware, promet d’investir 5 000 milliards de FCFA dans le projet. Engagement non tenu à ce jour…
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