
Africa-Press – Cameroun. (Investir au Cameroun) – Dans la dernière édition de sa « lettre de recherche », la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) analyse l’importance de ses opérations hebdomadaires d’injection de liquidité dans le système bancaire sous-régional. « (…) La reprise des injections actives de la Beac sur le marché monétaire a permis de rassurer les établissements de crédit et de contenir les risques de liquidité du système bancaire de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale, NDLR), avec des effets stabilisateurs sur le coût des ressources sur le marché interbancaire, malgré les incertitudes sur les perspectives macroéconomiques », peut-on lire dans un article intitulé « la politique monétaire de la Beac à l’épreuve de la crise : Quelques risques à relever ».
En effet, alors qu’elle se préparait à suspendre ses opérations hebdomadaires d’injection de liquidité, qui consistait à mettre à la disposition des banques une enveloppe allant jusqu’à 250 milliards de FCFA au taux d’intérêt correspond à son principal taux directeur, la Beac a été obligée de surseoir à cette mesure dès l’apparition des premiers cas de coronavirus dans la zone Cemac en mars 2020. À la place, la banque centrale a plutôt intensifié ces injections de liquidité dans le système bancaire, avec engagement pris de relever l’enveloppe jusqu’à 500 milliards de FCFA en cas de besoin.
Face à la pandémie, apprend-on officiellement, l’objectif de cette décision était d’oxygéner les établissements de crédit, pour leur permettre de décupler à leur tour le financement des entreprises, dont les activités étaient frappées de plein fouet par la crise sanitaire planétaire. Avec le recul de la pandémie et la reprise économique observée dans les pays de la Cemac dès 2021, la banque centrale a entamé une réduction progressive de l’enveloppe injectée dans les banques chaque semaine, et multiplie plutôt des opérations hebdomadaires de reprise de liquidité, qui consiste plutôt à faire des ponctions dans les coffres-forts des banques dites surliquides.
À l’observation, cette manière de couper la poire en deux contribue à une sorte de stabilisation du marché interbancaire, qu’un « resserrement de la politique monétaire entamée en novembre 2021 pourrait exposer à un risque de liquidité », souligne « la lettre de recherche » de la Beac. En effet, fait remarquer le document sus-mentionné, « la surliquidité du système bancaire est concentrée sur certaines banques qui, le plus souvent, privilégient les transactions intra-groupes ». Aussi, les autres banques n’ont-elles pas beaucoup de choix que de se refinancer auprès de la banque centrale, au travers de ses opérations hebdomadaires d’injection de liquidité.
BRM
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