
Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Au vu de l’impraticabilité actuelle, la section Salé-Kousseri du corridor Douala-Ndjamena, le ministère camerounais des Travaux publics (Mintp) annonce la construction des portiques pour stopper les transporteurs en surcharge.
« Si la préoccupation du ministère des Travaux publics était jusqu’ici d’assurer la circulation sur cet axe dont les travaux attendent la reconfiguration du projet de réhabilitation, il faut relever qu’il est plus préoccupé par la dégradation de la route causée par l’incivisme des gros porteurs [en provenance du Nigeria]. Un projet d’implantation des portiques et de construction de barrières de pluies est envisagé pour limiter ces actes qui portent gravement atteinte au patrimoine routier », apprend-on.
Ainsi, des portiques d’une hauteur de 4,5 m et d’une largeur de 2,50 m seront installés dans les localités de Mora ; Doublé ; Waza ; Dabanga ; Maltam et Kousseri. La société Sotcocog réalisera ces travaux pour un montant de 37,3 millions de FCFA. En dehors de ces portiques, quatre barrières de pluies seront installées dans les localités de Salé, Zigagué ; Dabanga et Maltam dans le Logone et Chari et trois autres à Doulo, Doublé et Kangarwa dans le Mayo Sava.
Pour décrire la situation qui prévaut, le Mintp révèle à titre d’exemple que ce 11 octobre, au point kilométrique 105, non loin de Salé, route Mora-Dabanga-Kousseri, le spectacle qu’offrent les gros porteurs venus de pays frontaliers (Nigeria et Tchad) est ahurissant. « Plusieurs camions hors gabarit et en situation de surcharge circulent, piétinant ainsi les mesures récentes prises par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord et les travaux d’urgence entamés par l’entreprise mobilisée à cet effet », s’offusque le Mintp.
Selon la Banque mondiale, le corridor Douala-Ndjamena, « concentre 35% du PIB de ces deux pays et dessert 20% de la population du Tchad et 35% de celle du Cameroun ». Mais les transporteurs se plaignent régulièrement des tracasseries policières causées par une multitude postes de contrôles où ils sont obligés de payer des pots-de-vin. Des contrôles qui rallongent en plus le temps de transport des personnes et des biens du Cameroun vers le Tchad. L’installation annoncée des portiques sur ce corridor pourrait constituer une nouvelle source de tracasserie sur ce corridor. Les transporteurs tchadiens, se plaignant déjà d’être maltraités notamment au port de Douala, ont menacé d’entrer en grève.
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