Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Entre décembre 2023 et décembre 2024, le coût moyen des bons du Trésor assimilables (BTA) émis par les pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) sur le marché des titres de la BEAC, leur banque centrale, a légèrement progressé. Selon le rapport de politique monétaire publié par la BEAC en mars 2025, cette hausse est de 0,48% en glissement annuel, passant de 6,23% à fin 2023 à 6,71% à fin 2024.
En dehors de la politique monétaire d’austérité mise en place par la banque centrale, qui visait justement à durcir les conditions d’accès aux financements, cette augmentation des coûts moyens des BTA (titres publics de courts termes, dont la maturité n’excède pas 52 semaines, NDLR) peut également s’expliquer par la forte demande des emprunts de courtes maturités par les États de la Cemac.
En effet, selon les données révélées par la BEAC, sur l’enveloppe de 5079,3 milliards de FCFA mobilisée par les pays de la Cemac sur le marché des titres publics en 2024, plus de 3068 milliards de FCFA ont été obtenus par émissions de BTA, soit 60,4% des fonds levés. « Les bons à 26 semaines sont restés les plus prisés, avec un montant total émis de 1 695,4 milliards, représentant 55,2% du total des émissions de BTA sur la période », apprend-on officiellement. Cet attrait des pays de la Cemac pour les BTA a eu pour conséquence, au nom de la loi de l’offre et de la demande, d’aiguiser les appétits des investisseurs en termes de rémunération de leurs placements.
« À l’inverse, le taux de rendement moyen des OTA (obligations du Trésor assimilables, qui sont des titres de longues maturités, NDLR) est revenu à 9,07% pour les émissions réalisées entre décembre 2023 et décembre 2024, contre 9,16%, un an auparavant. En dépit de ces tendances globales, d’importantes disparités existent entre les Trésors publics, reflétant l’hétérogénéité dans les perceptions du risque souverain par les investisseurs », souligne le dernier rapport de politique monétaire de la BEAC.
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