Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Le projet baptisé « Un moto-taximan, un logement décent et abordable » a été lancé le 27 mai 2024 dans le 5e arrondissement de Douala. Sous la houlette de la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, la cérémonie inaugurale a été marquée par la pose de la première pierre de 134 logements dans le quartier de Lendi-Pk 21. Ces logements seront construits sur une superficie de plus de 16 hectares.
Un logement témoin a déjà été érigé sur le site pour symboliser le début effectif de ce projet, site choisi par la municipalité de Douala V, un partenaire clé dans cette initiative. Il s’agit d’une maison en brique de terre comprenant trois chambres, un salon, une cuisine, une salle d’eau et deux vérandas.
Les bénéficiaires doivent être des membres du Syndicat des conducteurs de moto-taxis professionnels du Cameroun. Bien que le montant total de l’investissement n’ait pas été divulgué par les autorités, Investir au Cameroun a appris que le coût par logement s’élève à 10 millions de FCFA, remboursables sur une période de 10 ans, soit un peu plus de 83 000 FCFA par mois.
Le projet « Un moto-taximan, un logement décent et abordable » est soutenu par ONU Habitat et le Crédit foncier, la banque de l’habitat au Cameroun. Il vise à faciliter l’accès à un logement décent pour cette couche vulnérable de la population camerounaise et est présenté comme la phase pilote d’une initiative plus grande portant sur la construction de 134 logements décents et abordables dans chaque commune du Cameroun au profit des travailleurs du secteur informel.
Selon la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, cette initiative s’inscrit dans un nouveau mécanisme visant à associer les différentes catégories socioprofessionnelles dans des partenariats public-privé pour la construction de logements. « Cette nouvelle approche vise à accélérer la résorption du déficit en logements dans notre pays et à répondre ainsi aux besoins des populations les plus démunies, pour ne laisser personne de côté », a déclaré Célestine Ketcha Courtès.
Il convient de noter que cette initiative intervient dans un contexte où le Cameroun fait face à un déficit de logements estimé à 2,5 millions d’unités, selon les données officielles. Ce déficit entraîne souvent le recours à des logements précaires, notamment dans les grandes villes du pays telles que Douala, où environ 80 % de ces logements insalubres sont occupés par des populations issues des couches sociales les plus vulnérables, selon les autorités.
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