
Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Avec un taux d’intérêt moyen de 6% en mars 2022, les bons du Trésor assimilables (titres publics dont la maturité n’excède pas 52 semaines, NDLR) émis par les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale) sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) ont atteint leur niveau le plus élevé sur une période de neuf mois.
Mais, selon les données compilées par la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Beac, le Cameroun s’en tire plutôt à bon compte. En effet, apprend-on, au mois de mars 2022, le Trésor camerounais a une nouvelle fois pratiqué sur ses bons du Trésor assimilables (BTA), des taux d’intérêt deux fois moins chers que ceux versés aux investisseurs par les autres pays de la Cemac actifs sur ce marché.
Dans le détail, alors que le taux d’intérêt moyen servi par le Cameroun sur ses titres de court terme a culminé à 2,53%, soit un peu plus de la moitié du taux moyen global du marché (6%), un pays comme le Tchad affiche un taux de 6,78% au cours de la même période. Ce qui représente 2,6 fois le taux moyen pratiqué par le Cameroun. La République du Congo est à peu près dans la même proportion, avec un taux moyen de 6,44% sur les BTA, contre 5,97% pour le Gabon. La Guinée équatoriale et la RCA ont été absentes du marché sur la période analysée.
Au demeurant, en dépit de cette politique des taux d’intérêt relativement bas, le Cameroun a, à fin mars 2022, reconquis sa place de principal animateur du marché des titres publics de la Beac, qui lui avait été chipée depuis quelques mois par le Gabon. En clair, malgré des taux d’intérêt moins alléchants que ceux servis par les autres pays de la Cemac, les titres publics du Cameroun continuent de faire courir les investisseurs du marché monétaire.
À l’origine de cet attrait des investisseurs pour des titres, pourtant moins rémunérés, se trouve certainement la solvabilité du pays. En effet, selon les données du ministère des Finances, depuis novembre 2011, date de lancement du marché des titres publics de la Beac, le Cameroun a effectué des remboursements de plus de 3 000 milliards de FCFA, sans un seul défaut de paiement. Ce qui en fait un partenaire crédible pour les investisseurs de ce marché.
Brice R. Mbodiam
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