
Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Dans le communiqué qui a sanctionné la première session du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), tenue le 28 mars 2022, l’institut d’émission commun aux six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) anticipe « une faible accumulation des réserves de change » au cours de l’année 2022. Il s’agit pratiquement d’une stagnation.
En effet, apprend-on, ces réserves « progresseraient à 3,66 mois d’importations de biens et de services à fin décembre 2022, contre 3,59 mois un an plus tôt, tandis que le taux de couverture extérieur de la monnaie passerait de 64,1% en 2021 à 68,3% en 2022 ». Et pourtant, depuis 1er janvier 2022, après deux moratoires qui ont finalement duré près de 3 ans, les sociétés pétrolières et minières (qui brassent beaucoup de devises) sont censées avoir intégré le champ d’application de la nouvelle règlementation de change, entrée en vigueur en 2019.
La banque centrale ne donne pas les raisons de cette faible accumulation des réserves de change en 2022. Mais la hausse des prix des produits importés serait une piste d’explication. La Beac prévoit en effet « une remontée des pressions inflationnistes à 3,6% en 2022, contre 1,6% un an plus tôt (soit +2,6% en glissement annuel) », en lien « avec la forte hausse des prix des produits importés, notamment alimentaires… ». Ce qui pourrait en effet renchérir les dépenses en devise de la Cemac.
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