Pauvreté : selon l’INS, environ 10 millions de Camerounais vivaient avec moins de 1 000 FCFA par jour en 2022

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Pauvreté : selon l’INS, environ 10 millions de Camerounais vivaient avec moins de 1 000 FCFA par jour en 2022
Pauvreté : selon l’INS, environ 10 millions de Camerounais vivaient avec moins de 1 000 FCFA par jour en 2022

Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Selon la 5e Enquête camerounaise auprès des ménages (ECam5), dont l’institut national de la statistique (INS) a publié les résultats le 24 avril 2024, près de deux Camerounais sur cinq vivent en dessous du seuil national de pauvreté, estimé à 813 FCFA par jour et par personne. « Avec ce seuil, ce sont environ dix millions de personnes qui vivent dans la pauvreté en 2022, pour une population totale estimée à environ 27 millions d’habitants », précise l’INS dans le communiqué annonçant les résultats d’Ecam 5.

L’organe en charge de la statistique appliquée au Cameroun explique cette situation par plusieurs facteurs. Il s’agit « notamment d’une croissance économique insuffisante, les distorsions liées à la redistribution des richesses, ainsi que les différents chocs endogènes et exogènes liés au conflit russo-ukrainien et les fluctuations des cours mondiaux » des matières premières et des produits exportés.

Par ailleurs, le rapport de l’INS ajoute qu’au Cameroun, comme c’est le cas depuis des lustres, la pauvreté est plus répandue en milieu rural, où l’incidence est de 56,3%, tandis que le milieu urbain enregistre une incidence beaucoup plus faible, estimée à 21,6%. « Les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest, du Nord, de l’Adamaoua, et l’Est sont les plus pauvres, avec des niveaux de pauvreté supérieurs à la moyenne nationale. Quant aux inégalités de consommation, elles demeurent à un niveau élevé, car les 20% des ménages les plus riches ont une consommation 10 fois supérieure à celle des 20% des ménages les plus pauvres », souligne le rapport de l’INS.

L’on peut observer que la majorité des régions réputées plus pauvres au Cameroun sont celles confrontées à des défis sécuritaires. C’est le cas de l’Extrême-Nord, où sévit la secte islamiste nigériane Boko Haram ; du Nord-Ouest, où les revendications séparatistes des anglophones se sont particulièrement intensifiées ces dernières années ; de l’Adamaoua, région confrontée aux exactions des kidnappeurs ciblant principalement les éleveurs et les commerçants. La région de l’Est, frontalière à la République centrafricaine, fait également les frais des exactions des milices armées de ce pays, qui écument la frontière avec le Cameroun.

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