Accusations: Alice Nkom, Kah Walla, Tomaïno Ndam Njoya, Henriette Ekwe… saisissent l’ONU et le FMI pour dénoncer les détournements de fonds et la guerre en zone anglophone

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Accusations: Alice Nkom, Kah Walla, Tomaïno Ndam Njoya, Henriette Ekwe… saisissent l’ONU et le FMI pour dénoncer les détournements de fonds et la guerre en zone anglophone
Accusations: Alice Nkom, Kah Walla, Tomaïno Ndam Njoya, Henriette Ekwe… saisissent l’ONU et le FMI pour dénoncer les détournements de fonds et la guerre en zone anglophone

Africa-PressCameroun. Le Fonds Monétaire International (FMI) et les Nations Unies doivent faire pression sur les dirigeants camerounais ! C’est l’objectif affiché par un collectif de 20 femmes, qui vient de saisir ces deux organisations internationales à travers deux lettres séparées.

Parmi elles, l’avocate Alice Nkom; Tomaïno Ndam Njoya, maire de Foumban; Edith Kah Walla, présidente du CPP, la journaliste Henriette Ekwe; Alice Sadjo, femme politique; ou encore Maximilienne Ngo Mbe et Cyrille Bechon, défenseures des droits humains.

Le contenu des deux correspondances a été dévoilé ce 3 juin 2021 au cours d’un point de presse, à Douala, donné par Kah Walla et Alice Nkom.

Les signataires invitent le FMI à stopper les versements de fonds au gouvernement camerounais, si tous les appuis versés entre 2017 et 2020 ne sont pas audités et les auteurs de détournements sanctionnés.

Elles prennent notamment pour prétexte le rapport d’étape de la Chambre des Comptes, produit en mars 2021, qui pointe de graves malversations dans la gestion d’une enveloppe de 180 milliards de FCFA allouée par l’institution de Bretton Woods pour la lutte contre le COVID-19. Des détournements ou fautes de gestion ayant fait perdre à l’Etat plusieurs dizaines de milliards de FCFA.

«Avant tout nouveau versement, il est impératif que tous les fonds gérés par le gouvernement actuel du Cameroun dans le cadre de la facilité élargie de crédit de 2017 et 2020, ainsi que ceux gérés dans le cadre de la facilité de crédit rapide soient audités et entièrement comptabilisés.

Toutes les personnes jugées responsables de détournement et de vol des fonds appartenant au peuple Camerounais doivent subir toutes les conséquences prévues par les lois en vigueur et ne peuvent en aucun cas être chargées de fonds supplémentaires»

, écrivent les femmes signataires de la lettre.

S’agissant de la correspondance au Conseil de Sécurité des Nations Unies, elles rappellent que notre pays fait face à quatre importants foyers de violence: groupe Boko Haram à l’Extrême-Nord; séparatistes au Nord-Ouest et au Sud-Ouest; groupes armés à l’Est et dans l’Adamaoua, et piraterie maritime dans le Golf de Guinée.

Des conflits qui, selon les auteures de la lettre, ont causé la mort d’au moins 10 000 personnes depuis 2012, un million de déplacés internes et 60 000 réfugiés.

Aussi, exhortent-elles l’ONU à œuvrer pour la mise sur pied d’un véritable dialogue qui mette un terme à ces crises.

Ci-dessous, la conférence de presse de présentation des lettres:

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