Africa-Press – Cameroun. Maurice Kamto retrouve un campus universitaire camerounais après une période relativement longue. Le juriste émérite qui s’est beaucoup plus investi dans les activités politiques depuis une dizaine d’années va présider le jury d’une soutenance de thèse le 1er Juillet 2021 à l’université de Yaoundé II. Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun va y présider le jury constitué pour la soutenance de thèse de Doctorat Ph.D de droit public de l’étudiant Mvogo Gabriel Magloire. C’est ce qu’annonce le doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, le professeur Alain Franklin Ondoua dans un communiqué. Le professeur Kamto sera assisté de deux rapporteurs (Jean De Noel Atemengue et Cyrille Monembou) et de deux membres (Jean Calvin Aba’a Oyono et Alain Ondoua).
Bien qu’il continue d’encadrer des étudiants même à distance, Maurice Kamto n’a plus donné de cours à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) où il est affecté. Encore moins dans d’autres universités camerounaises. Invité du programme télévisé « La Grande Interview » (Canal2 International) il y a quelques années, Maurice Kamto avait expliqué qu’il n’avait plus été autorisé à enseigner dans les universités publiques camerounaises parce qu’il avait décidé de démissionner du gouvernement. Il déclarait alors qu’il avait entrepris des démarches, écrit à qui de droit pou avoir le droit d’enseigner de nouveau sans obtenir ce qu’il recherchait.
Maurice Kamto entame sa carrière d’enseignant au Cameroun en 1983. Il dispense des cours à l’Université de Yaoundé I et simultanément à celle de Yaoundé II et de Ngaoundéré. Il va former les futures cadres de l’Administration et de la justice camerounaise inscrits à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun(IRIC) et l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM).
L’absence du professeur Kamto dans les amphis a fait naître une polémique n 2018. André Banda Kani, leader du parti politique appelé Nouveau Mouvement Populaire (NMP), déclarait que le leader du MRC était payé à ne rien faire depuis longtemps. « Un certain leader de l’opposition qui se présente comme le Messie de ce pays et qui nous donne tous les jours des leçons est enseignant permanent à l’IRIC et il touche son salaire et les primes de recherche depuis 15 ans alors qu’il n’y a plus jamais mis les pieds.», soutenait l’ancien président national du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM).
