Cameroun – Droits de l’Homme: Le rapport 2020 d’Amnesty International épingle les autorités camerounaises

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Cameroun - Droits de l’Homme: Le rapport 2020 d’Amnesty International épingle les autorités camerounaises
Cameroun - Droits de l’Homme: Le rapport 2020 d’Amnesty International épingle les autorités camerounaises

Africa-PressCameroun. Amnesty International, a publié le 7 avril 2021, son rapport sur la situation des droits de l’Homme dans le monde en 2020. Dans la partie consacrée au Cameroun, l’ONG dénonce plusieurs cas d’abus des droits humains, notamment ceux commis par les autorités.

«Les autorités ont continué de réprimer l’opposition pacifique et les personnes qui les critiquaient. Des cas de torture et d’autres mauvais traitements en détention ont été signalés», indique le document.

Amnesty mentionne notamment l’arrestation de plusieurs militants du MRC en septembre 2020, suite à l’appel à manifester lancé par leur leader, l’opposant Maurice Kamto. L’ONG note aussi la mort controversée du journaliste Samuel Wazizi en août 2019, deux semaines après son arrestation à Buea (Sud-Ouest) par les forces de sécurité et son transfèrement à Yaoundé. Sa mort n’a été révélée par la presse que 10 mois plus tard.

Ci-dessous, un extrait dudit rapport:

LIBERTÉ D’EXPRESSION ET DE RÉUNION

Les autorités ont continué de réprimer l’opposition pacifique, interdisant les manifestations et arrêtant arbitrairement celles et ceux qui exerçaient leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Le 18 septembre, quatre membres du mouvement Stand Up For Cameroon, une coalition regroupant notamment des partis politiques et des ONG, ont été arrêtés par la gendarmerie à Douala, après avoir assisté à une réunion au siège du Parti populaire du Cameroun. Ils ont été déférés à un tribunal militaire sur de fausses accusations de tentative de conspiration, révolution et insurrection. Le juge a ordonné leur placement en détention provisoire à la prison de New Bell, où ils se trouvaient toujours à la fin de l’année.

Maurice Kamto

a lancé un appel à manifester pacifiquement le 22 septembre pour réclamer la démission du Président. Les gouverneurs des régions de l’Ouest et du Centre ont réagi en interdisant toutes les manifestations jusqu’à nouvel ordre. Les forces de sécurité ont pris position autour de la maison de du 22 septembre au 8 décembre. Au moins 500 manifestants, membres ou sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun pour la plupart, ont été arrêtés le 22 septembre. Selon des avocats, 160 de ces personnes étaient toujours détenues à Douala, Yaoundé, Bafoussam et Nkongsamba. De plus, au 9 décembre, 13 d’entre elles avaient été condamnées à des peines d’emprisonnement par des juridictions civiles, et 14 avaient comparu devant un tribunal militaire.

TORTURE ET AUTRES MAUVAIS TRAITEMENTS

La mort en détention du journaliste Samuel Ebuwe Ajiekia a fini par être révélée par des médias indépendants le 2 juin, puis par le Syndicat national des journalistes du Cameroun. On était sans nouvelles de lui depuis près d’un an, et sa mort avait été tenue secrète par les autorités. Le 5 juin, le ministère de la Défense a confirmé son décès et déclaré qu’il était mort de septicémie le17 août 2019 à l’Hôpital militaire du Cameroun, à Yaoundé, alors que les photos de son cadavre montraient des traces de torture et d’autres mauvais traitements. Samuel Ebuwe Ajiekia avait été arrêté à Buea, la capitale de la région du Sud-Ouest, le 2 août 2019, après avoir critiqué la gestion de la crise dans les régions anglophones par le gouvernement. Il avait d’abord été détenu au poste de police de Buea avant d’être transféré dans un lieu non révélé.

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