Cameroun : la colère monte sur Paul Biya, l’heure est grave

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Cameroun : la colère monte sur Paul Biya, l’heure est grave
Cameroun : la colère monte sur Paul Biya, l’heure est grave

Africa-Press – Cameroun. La ville de Yagoua, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, vient de subir une catastrophe rappelant douloureusement celle de 2012. Comme le rapporte Jeune Afrique, “Une semaine après la rentrée scolaire au Cameroun, la ville de Yagoua, dans l’Extrême-Nord, se retrouve coupée en deux.” Le 12 septembre, des pluies torrentielles ont provoqué l’effondrement d’une digue cruciale, causant des dégâts considérables.

Selon les chiffres officiels cités par le magazine, le bilan est lourd: “au moins une dizaine de morts”, “103 000 hectares de cultures” détruits, “près de 8 000 habitations” endommagées, et 198 établissements scolaires inondés. Face à cette situation, le président Paul Biya a débloqué une aide de 350 millions de francs CFA pour les 950 familles sinistrées.

Cependant, cette réponse semble insuffisante aux yeux de la population. Jeune Afrique souligne que “Ces remarques ont provoqué la colère de la population et des élites locales, déjà exaspérées par la gestion jugée insuffisante de la situation.” Le souvenir des promesses faites par le président Biya en 2012, lors d’inondations similaires, reste vivace.

À l’époque, Paul Biya s’était engagé à renforcer les infrastructures pour prévenir de telles catastrophes. Parmi ses promesses, figuraient “la construction d’une digue-route de 330 kilomètres, la réhabilitation des barrages de Maga et de Lagdo” ainsi que la création d’un fonds de soutien aux victimes de catastrophes naturelles.

Malheureusement, comme le note Jeune Afrique, ces engagements sont restés lettre morte. Le Projet d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci), mis en place en 2013, est aujourd’hui considéré comme une “coquille vide” par les habitants de la région. Un journaliste local, cité par le magazine, va jusqu’à qualifier la situation de “folklore”.

Cette nouvelle catastrophe met en lumière le sentiment d’abandon ressenti par les populations de l’Extrême-Nord. Alors que la région fait face à des défis multiples, dont la pauvreté et les effets du changement climatique, l’inaction perçue du gouvernement ne fait qu’exacerber les tensions.

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