Africa-Press – Cameroun. • Les 857 ex-combattants et associés de Boko Haram de nationalité nigériane
• Le Cameroun a subi d’énormes pertes dans la guerre contre Boko Haram
• La secte islamique toujours dangereuse malgré l’élimination de son chef historique
Le Cameroun est pris en étaux entre le conflit dans la région anglophone, la crise politique interne avec la remise en cause de la légitimité du pouvoir de Paul bien et aussi les affres de la secte islamique Boko Haram. Les terroristes de Boko Haram font régulièrement des excursions mortifères dans la zone située à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Les victimes sont aussi bien civiles que militaires. Mais dans cette guerre sans merci, il y a des prisonniers constitués de part et d’autre. Régulièrement, le Cameroun renvoie certaines personnes assimilées aux combattants de la secte islamique aux autorités nigérianes.
Le journal L’Œil du Sahel nous apprend aujourd’hui que le Cameroun a renvoyé sur le territoire nigérian près de 857 ex-combattants et associés de Boko Haram de nationalité nigériane, sans toutefois donner de détails.
Mais pas plus tard qu’en août dernier, 82 anciens combattants de Boko Haram du Nigeria et du Tchad, ainsi que leurs familles, se sont rendus aux autorités camerounaises. Les autorités disent qu’ils sont les derniers en date des centaines de militants islamistes qui ont fait défection depuis mai, lorsque le chef du groupe a été tué.
L’insurrection de Boko Haram a débuté au Nigéria en 2009 avant de gagner les pays du bassin du lac Tchad, dont le Cameroun. Les attaques du groupe sont souvent commises de manière indiscriminée, y compris des attentats-suicides dans des zones densément peuplées, manifestement conçus pour maximiser le nombre de morts et de blessés parmi la population civile. Le Cameroun a subi un pic d’attaques ces dernières années. Selon un rapport de novembre 2020 du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, un groupe de réflexion du ministère américain de la Défense, le nombre d’attaques commises par Boko Haram contre des civils au Cameroun en 2020 était plus élevé qu’au Nigeria, au Niger et au Tchad réunis.