
Africa-Press – Cameroun. Les premières doses du vaccin anti Covid-19 d’AstraZeneca étaient attendues au pays de Paul Biya cette semaine. Mais, l’arrivée de ce vaccin est retardée en raison de son rejet par plusieurs pays européens dont la France, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne. Tous mettent en cause l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca après des essais cliniques. La suspension du vaccin AstraZeneca sur le vieux continent, a décuplé la défiance des camerounais vis-à-vis des vaccins antiCovid19 qui sont tous en phase expérimentale.
Cependant, quoi qu’il advienne, le gouvernement Cameroun pense qu’il faut absolument se faire vacciner pour lutter efficacement contre la redoutable pandémie. «Au-delà des mesures barrières, la vaccination constitue indéniablement le moyen le plus efficace pour atteindre l’immunité collective et freiner définitivement la propagation de la pandémie», a déclaré le Président Paul Biya dans son discours du 16 mars 2021 à l’occasion de la commémoration de la douzième édition de la journée de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
C’est donc pour préparer le déploiement d’un vaccin contre le coronavirus au Cameroun que le Ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, rencontre dans l’après-midi de ce jeudi 18 mars 2021 dans la salle de conférences de son département ministériel, les acteurs de la médecine traditionnelle, les membres des sociétés savantes et les Ordres professionnels.
Les concertations vont se poursuivent dans la salle des banquets de la croix rouge à Yaoundé par une Table ronde sur la thématique de la vaccination au Cameroun. Cette rencontre, initialement prévue le mercredi 17 mars 2021, a été reportée à une date non encore fixée par les organisateurs du Ministère de la Santé Publique.
Ces différentes réunions visent «à mettre en synergie toutes les expertises permettant de comprendre les enjeux de la nouvelle orientation stratégique du plan national de riposte contre le Covid19 dans un contexte marqué à la fois par la résurgence de la pandémie, la propagation des rumeurs sur la maladie, son traitement thérapeutique et son vaccin», a expliqué Claver Nken, Chef de la cellule de communication du MINSANTE.