
Africa-Press – Cameroun. Le Consul Général du Tchad à Douala n’aura exercé officiellement ses fonctions que pendant un mois. Idriss Youssouf Boy qui avait reçu son exéquatur- le décret signé par le président camerounais Paul Biya, lequel autorise le Consul Général du Tchad à Douala à remplir ses fonctions dans le pays- des mains du Gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le 26 mars 2021. Le 26 avril 2021, le président du Conseil Militaire de Transition du Tchad Mahamat Idriss Deby en fait, par décret, son secrétaire particulier. Il remplace à ce poste l’ancienne Première dame Hinda Itno.
Pour les fonctions qu’il exerçait à Douala, Idriss Youssouf Boy avait été nommé le 29 septembre 2020 en remplacement d’Abdelsalam Ali Seid. Le diplomate tchadien avait été officiellement installé dans ses fonctions par l’Ambassadeur du Tchad au Cameroun Djiddi Bichara, le 2 novembre 2020.
Idriss Youssouf Boy a été nommé le même jour que le nouveau premier ministre, Albert Pahimi Padacké. Il avait déjà occupé ces fonctions de 2016 à 2018, avant que le défunt président tchadien Idriss Deby Itno fasse supprimer ce poste. Il va diriger un gouvernement de transition dont les membres seront nommés et révoqués par Mahamat Idriss Déby.
«M. Pahimi Padacké était arrivé deuxième à la présidentielle du 11 avril, avec 10,32 % des voix, loin derrière le défunt président, réélu au premier tour pour un sixième mandat avec 79,32 % des suffrages. Durant la campagne présidentielle, il s’était présenté comme «indépendant» du pouvoir et de l’opposition, qui appelait au départ d’Idriss Déby. «Idriss Déby a montré son courage sur tous les fronts, j’en suis témoin. Un seul courage lui manque, celui d’accepter une passation pacifique du pouvoir»
, rapporte le journal français Le Monde.
Ces nominations surviennent à la suite du décès de l’ex-président tchadien Idriss Deby Itno, tué selon la version officielle par les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad lors d’un affrontement. Sa succession a généré une grande polémique. D’un côté ceux qui estiment que l’ordre constitutionnel n’a pas été respecté et de l’autre ceux qui expliquent que la situation tendue dans le pays nécessite que les militaires conservent les manettes de l’Etat pour notamment régler les problèmes d’ordre militaire qui se posent.




