Africa-Press – Cameroun. La nomination de M. Djibomadom Mamene Dieudonné, inspecteur du travail à la retraite, comme représentant des syndicats au sein de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) est vivement contestée par de nombreux syndicalistes.
«Que l’’on nous dise qui a désigné celui qui représente les syndicats dans cette commission », « Où est passé le procès-verbal qui l’atteste ?»,
«Pourquoi la nomination de ce dernier doit faire partir des très hautes instructions ?», ont-ils dénoncé au cours d’une conférence de presse tenue ce 16 mars 2021 à Yaoundé.
Selon eux, la loi N° 2019/014 du 19 juillet 2019 portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Cameroun, notamment en ses articles 12 et 13, est claire. Elle stipule que: «La désignation du représentant des syndicats se fait par des syndicats». «En dépit de toutes ces dispositions, le pouvoir de Yaoundé dans sa posture, est allé chercher un pensionné dans son village, écarté du service public il ya 05 ans ce, dans le souci de représenter les syndicats à la CNDH», renchérit le journal Le Messager dans son édition du 17 mars 2021.
Pour Benoit Essiga Ananga, président de la confédération syndicale «Entente nationale des travailleurs du Cameroun», nous assistons au «génocide syndicale au Cameroun. Jamais, on ne parle de démocratie sans liberté syndicale. Nous allons foncer tout droit au tir au but, même si le diable nous rejette, le démon nous prendra», soutient-il.
«Trop c’est trop ! Ils veulent encore chaparder nos droits. Cette fois-ci, nous allons attaquer ce régime sur tous les plans quel que soit le prix à payer»
, a lancé pour sa part Pierre Nyemeck Ntamack, le président de la confédération générale des syndicats des transporteurs du Cameroun, dont les propos sont relayés dans les colonnes du journal.
