Justice Etouffe L’Affaire Monique Koumatekel Révélations

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Justice Etouffe L'Affaire Monique Koumatekel Révélations
Justice Etouffe L'Affaire Monique Koumatekel Révélations

Africa-Press – Cameroun. Jeune Afrique dévoile les dessous de l’enlisement judiciaire d’un drame qui avait bouleversé le pays.

Neuf ans après la mort tragique de Monique Koumatekel, Jeune Afrique révèle pour la première fois les mécanismes qui ont conduit à l’étouffement judiciaire de cette affaire emblématique. Notre enquête exclusive met au jour les pressions et les dysfonctionnements qui ont empêché que justice soit rendue.

Selon nos révélations, un collectif de vingt avocats avait saisi le tribunal pénal de Douala dans les jours suivant le drame de mars 2016. Mais les informations exclusives obtenues par Jeune Afrique montrent que cette procédure s’est rapidement enlisée dans des manœuvres dilatoires.

Nos investigations révèlent que le procureur de la République de Douala lui-même avait reconnu la gravité de l’affaire. Selon les témoignages exclusifs recueillis par Jeune Afrique auprès de Sen Annette Plastide, la mère de la victime, le magistrat lui avait déclaré: « Cette affaire ne va pas finir comme ça. Elle est trop grave. »

Pourtant, ces assurances sont restées lettre morte. Jeune Afrique révèle que lors des audiences, seuls les avocats se présentaient, dans un ballet judiciaire qui n’a abouti à aucune condamnation des responsables présumés du drame.

Les pressions familiales révélées

Plus troublant encore, notre enquête exclusive dévoile l’existence de pressions internes à la famille pour faire taire l’affaire. Selon Me Dominique Fousse, membre du collectif d’avocats, des révélations que Jeune Afrique publie pour la première fois, « un membre de la famille, un oncle en l’occurrence, aurait fait pression pour bloquer toute action contre les autorités publiques, craignant pour sa carrière. »

Ces révélations exclusives de Jeune Afrique éclairent d’un jour nouveau l’abandon des poursuites contre l’État camerounais. Me Guy-Olivier Moteng, également membre du collectif, confirme à nos équipes que l’action en responsabilité contre l’État avait été envisagée, mais que le collectif n’avait plus reçu de mandat de la famille après les obsèques.

Cette enquête exclusive de Jeune Afrique révèle ainsi comment un drame qui avait bouleversé tout un pays a pu sombrer dans l’oubli judiciaire. Seuls Rose Tacke, poursuivie pour avoir tenté de sauver les bébés, et Nonga Luc, le « morguier », ont finalement été libérés, mais aucun responsable médical ou administratif n’a jamais été inquiété.

Ces révélations soulèvent des questions fondamentales sur le fonctionnement de la justice camerounaise et sa capacité à poursuivre les dysfonctionnements du service public, même quand ils conduisent à des drames humains d’une telle ampleur.

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