La procédure peut durer 15 ans : Amougou Belinga trompé par ses avocats, un puissant du barreau dévoile tout

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La procédure peut durer 15 ans : Amougou Belinga trompé par ses avocats, un puissant du barreau dévoile tout
La procédure peut durer 15 ans : Amougou Belinga trompé par ses avocats, un puissant du barreau dévoile tout

Africa-Press – Cameroun. C’est un recadrage qui mérite d’être souligné. En effet, la dernière sortie des avocats d’Amougou Belinga n’est pas passée inaperçue. Alors que ceux-ci se plaignent de ne pas avoir accès au dossier, un autre avocat du Barreau vient d’envoyer une réponse sèche aux concernés. L’avocat en question a commenté sur les réseaux sociaux et repris par le confrère Actu Cameroun, la lettre demandant la mise à disposition du dossier sur la base l’article 165 du code de procédure pénale

« Ce que Maître Tchougang ne dit pas à son client c’est que la communication du dossier de procédure à l’Avocat de l’inculpé est encadrée dans sa phase interrogatoire comme suit : Le dossier de procédure est consulté par l’Avocat au cabinet du juge d’instruction. Il ne s’agit point de reproduction des pièces et actes quand on est encore dans la phase interrogatoire comme en l’espèce… L’Avocat consulte le dossier d’instruction 24 heures avant l’interrogatoire. Article 172 (3) du code de procédure pénale : » Le dossier de procédure est tenu à la disposition de l’Avocat au cabinet d’instruction 24 heures avant chaque confrontation ou interrogatoire ». Or en l’état actuel de la procédure au tribunal militaire, les interrogatoires et confrontations devant le juge d’instruction n’ont pas encore commencé. Il ne saurait donc y avoir communication du dossier de procédure », a commenté l’avocat sur les réseaux sociaux, cité par le confrère Actu Cameroun

Selon l’avocat, dans la pratique judiciaire et conformément à l’article 165 du code de procédure pénale visé par Maître Tchougang, « la reproduction du dossier d’information ou d’instruction est faite aux parties à la fin de l’instruction, pour leur permettre de préparer leur défense devant le juge ou pour demander l’annulation de l’information judiciaire. Ce qui n’est pas encore cas, l’instruction ne faisant que commencer. L ‘Avocat a ajouté que Maître Tchoungang gagnerait à ne pas nourrir son client de faux espoirs. Dans ce genre d’affaires, il faut plutôt le préparer psychologiquement à supporter une longue procédure judiciaire qui pourra durer en moyenne 15 ans jusqu’à ce qu’une décision définitive soit prononcée. C’est dangereux de lui donner espoir d’un dénouement rapide, qui à défaut entraîne souvent des suicides de prisonniers », précise Actu Cameroun.

Rebondissement : les avocats d’Amougou Belinga passent à l’offensive contre la famille de Martinez Zogo

Des nouvelles informations viennent de parvenir à la rédaction de Camerounweb concernant l’affaire Martinez Zogo. En effet, le collectif d’avocats de la défense de Jean Pierre Amougou Belinga s’oppose à l’inhumation de Martinez Zogo et demande une autopsie légale.

L’information est contenue dans une correspondance adressée au juge d’instruction près le tribunal militaire de Yaoundé dont Camerounweb a reçu une copie. Avec pour objet : « Demande d’actes ». Ainsi, il est écrit que depuis le 4 mars 2023, les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga ont demandé une copie du dossier de l’enquête préliminaire, elle ne leur a pas toujours été transmise, malgré le fait qu’ils ont payé tous les frais.

Par ailleurs, et c’est l’élément le plus important de cette correspondance, les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga s’opposent à l’inhumation de Martinez Zogo et réclament une nouvelle autopsie. Ils écrivent : « c’est pourquoi, nous sollicitons très respectueusement qu’il vous plaise de bien vouloir prendre des actes qui concoureraient à la vérification de ces faits, afin de présenter les preuves que l’inhumation de la victime pourrait occulter ». Selon les avocats, une nouvelle autopsie devrait permettre de vérifier les coups de pieds et les barres de fer assénés à Martinez Zogo, indique Boris Bertolt.

« Le problème c’est que le jour de la découverte du corps de Martinez Zogo soit le 22 janvier 2023, le journaliste Paul Daizy Biya va publier ce qui, selon lui, étaient les résultats de l’autopsie qui mentionnaient que « Martinez Zogo a un pied cassé, des doigts coupés, il a reçu des décharges électriques, on lui a fait manger ses excréments, la langue n’avait pas sa position normale, on lui a fait rentrer un objet dans l’un des orifices utiles pour besoins naturels ». Le document des médecins légistes n’a jamais été rendu public. Les avocats de la défense ne l’ont jamais reçu.

Raison pour laquelle les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga s’opposent à l’inhumation de Martinez Zogo et réclament une autopsie du corps, selon eux « pour la manifestation de la vérité ». Situation confuse au moment où une partie de la famille a écrit au juge d’instruction pour lever les scellés sur le corps afin que Martinez Zogo soit inhumé, alors qu’une autre partie de la famille s’y oppose.

Cette requête des avocats de Jean Pierre Amougou Belinga intervient au moment où il est apparu au cours de l’enquête préliminaire, que les membres du commando de la DGRE ayant enlevé Martinez Zogo ont indiqué qu’ils ont laissé Martinez Zogo en vie et n’ont jamais coupé sa langue ou rentrer un bâton dans ses orifices. Des déclarations qui ne coïncident pas avec les résultats d’autopsie publiés par Paul Daizy Biya, qui il faut le rappeler, est à l’origine de l’interpellation de Bruno Bidjang dans cette affaire » poursuit Bertolt.

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