Africa-Press – Cameroun. Le collectif d’avocats engagé pour la défense de l’ancien maire de Bibey poursuivi dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo clarifie les faits à la suite de l’audition d’un témoin le 24 novembre 2025 au tribunal militaire de Yaoundé.
Les avocats de Martin Savom, l’un des 17 accusés, poursuivi au tribunal militaire pour « complicité d’assassinat et complicité de torture », reviennent sur le témoignage de Jean Ekassi devant le tribunal militaire de 24 novembre 2025. Selon les avocats Clément Ananga, Mireille Nyimedock et Nanga Ewome, des informations attribuant la paternité de la mort de Martinez Zogo l’accusant d’être impliqué dans la mort de Mgr Bénoit Bala, participent de la désinformation.
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En effet, selon eux, devant la juridiction le 24 novembre, le témoin présenté par le Commissaire du gouvernement, a été auditionné sur la détention des preuves attribuant la paternité de l’assassinat à Martin Savom. Dans ses propos, le témoin a déclaré qu’il n’a jamais déclaré que Savom Martin était l’auteur de l’assassinat de Martinez Zogo ; qu’il ne peut se lancer dans une telle affirmation alors qu’il n’a pas les preuves ; et que c’est un certain Alinga accompagné d’Emini qu’il aurait appris que Martin Savom serait l’assassin de Martinez Zogo et de feu Mgr Benoit Bala. Ces déclarations, selon le collectif, ont amené le Commissaire du gouvernement à demander la comparution d’Alinga et d’Emini devant le tribunal.
Ainsi, le compte-rendu accusant Martin Savom d’être l’auteur de la mort du présentateur de l’émission « Embouteillage » est perçu par les avocats comme un moyen de manipuler l’opinion par la désinformation. Et ne devrait pas donner lieu à des revendications visant la libération de certains autres accusés.
Mais, devant le tribunal, le témoin a fait des déclarations dont celle selon laquelle le commanditaire du meurtre serait Martin Savom. Après avoir expliqué que Martin Savom et lui se connaissent depuis de longues années, il a aussi affirmé que Savom lui aurait parlé de la mort de Mgr Benoit Bala et qu’après le décès du prélat, il aurait subi un traitement traditionnel lui épargnant de la mort. Il aurait aussi participé à la commission d’autres infractions dont le trafic d’ossements humains, le vol de bébé dans le département de la Haute Sanaga. Ces faits seraient antérieurs à la mort de Martinez Zogo. Au terme de l’audience du 25 novembre au tribunal, l’un des avocats des accusés du Groupe l’Anecdote, Me Charles Tchoungang a aussi évoqué le témoignage d’Ekassi, le présentant comme l’un des éléments qui font progresser dans l’affaire en rapprochant de la vérité à travers le récit des faits et les nouveaux noms cités.





