Africa-Press – Cameroun. Une publication récente de Jeune Afrique met en lumière les initiatives prévues par le Président Paul Biya concernant les prix du carburant au Cameroun. Malgré une pénurie de carburant en 2023, le chef de l’État envisage une augmentation du prix de l’essence en 2024, ce qui pourrait générer des tensions sociales.
La fluctuation des prix des carburants est souvent un indicateur du climat social, et le président camerounais semble prêt à prendre le risque d’impopularité en annonçant cette potentielle hausse. En dépit des pressions du marché mondial des hydrocarbures, l’État doit faire des choix clairs en matière de subventions, comme le souligne Jeune Afrique.
Dans son discours du Nouvel An, traditionnellement optimiste, Paul Biya a reconnu la possibilité d’une augmentation nationale des tarifs à la pompe. Les difficultés d’approvisionnement entre Douala et Yaoundé en décembre dernier ont mis en lumière des questions de gestion dans ce secteur crucial. Alors que les autorités attribuaient les pénuries à des retards des navires, les Camerounais étaient confrontés à des stations-service à sec.
L’annonce d’une possible augmentation de 20% du prix de l’essence a suscité des préoccupations au Cameroun, d’autant plus que la subvention étatique a déjà été réduite en 2023, passant de plus de 1 000 milliards de francs CFA à environ 640 milliards de francs CFA. Paul Biya cherche à apaiser les inquiétudes en promettant des mesures d’accompagnement pour atténuer l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages. Il propose également une intensification de la lutte contre la corruption pour renforcer sa position.
Cette nouvelle mesure impopulaire s’ajoute à la réduction des subventions déjà mise en œuvre en 2023. Cependant, la répétition de ces mesures pourrait être difficile pour le président, surtout à l’approche des élections présidentielles prévues en 2025, où il est susceptible de se présenter.
Jeune Afrique continuera de suivre de près ces développements et fournira des mises à jour sur les répercussions de cette potentielle augmentation des prix du carburant au Cameroun.
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