Africa-Press – Cameroun. L’affaire de l’assassinat de l’animateur radio Martinez Zogo, grande voix sur Amplitude FM dans l’émission Embouteillages, défraie la chronique. S’il y a bien une chose dont personne ne doute, c’est qu’il a été blessé énormément sur torture et a trouvé la mort.
L’autopsie révèle qu’il s’agit d’une mort lente et très douloureuse. Parmi ceux qui sont impliqués dans cet acte barbare et criminel, il y a le magnant de la presse camerounaise Jean-Pierre Amougou Belinga et l’ancien dirigeant de la DGRE Léopold Maxime Eko Eko qui sont déjà en prison. Mais ce ne serait pas les seules personnalités à être mouillées dans l’affaire.
Le directeur du cabinet civil de la présidence de la République Samuel Mvondo Ayolo n’est finalement plus du genre à la boucler et observer ce qui se passe dans une totale indifférence.
Nous écrivons récemment, sur éclairage de Paul Chouta qui a aussi subi une telle torture sans en mourir, qu’à l’origine de cette affaire, « une rencontre entre Samuel Mvondo Ayolo, membre influent de FC Ligne 94, avec l’équipe de RFI au palais de l’unité. Les correspondants en question étaient Amélie Tulet et Polycarpe Essomba. L’intitulé de l’audience accordée était clairement indiqué comme « affaire Martinez Zogo ». Cette rencontre, tenue secrète, a duré environ deux heures ».
Il parait alors clair que la justification de cette rencontre entre les correspondants de RFI et Samuel Mvondo Ayolo dans le cadre de leurs investigations sur une affaire aussi délicate, qui retient l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, suscite des interrogations.
« Selon certaines sources, de l’argent aurait circulé dans le but d’influencer le traitement médiatique de RFI sur l’affaire Martinez Zogo. Des sources au sein de RFI confirment que cette audience a eu lieu, mais dans le contexte de la collecte d’informations pour la couverture médiatique du premier anniversaire de l’assassinat de Martinez Zogo », apprend-on.
Mais alors, « Samuel Mvondo Ayolo est fréquemment cité dans cette affaire comme quelqu’un aux agissements peu clairs. On le soupçonne d’être impliqué dans la prétendue libération de Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko. Des indiscrétions rapportent qu’il aurait tout mis en œuvre pour obtenir la libération de ces deux suspects depuis leur garde à vue. Il est indéniable aujourd’hui que l’affaire Martinez Zogo s’est transformée en un jeu de pouvoir à la « Game of Thrones » version camerounaise ».
De fait, Samuel Mvondo Ayolo qui s’est confié aux journalistes venus à sa rencontre a certainement livré des détails précieux dans cette affaire à de multiples rebondissements. Il n’est pas exclu que le DCC ait donné des noms pour faciliter le travail journalistique des hommes de média. Compte tenu de sa position privilégiée aux côtés de Paul Biya depuis plusieurs années, il en sait beaucoup plus que ce qu’il essaie de faire croire.
Les prochains jours ou semaines risquent d’être mouvementés. Les impliqués ou coupables n’ayant pas encore été écoutés ou arrêtés peuvent commencer par prier.
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